Au ministère de la sécurité et de la protection civile, la hiérarchie de la flicaille, se bouffent littéralement le nez. Au cœur de cette tension, les opérations d’écrasement des passeports biométriques. La Direction centrale de la police de l’Air et des frontières, est la seule habilitée à gérer les opérations de délivrance des passeports biométriques. Son premier responsable est aujourd’hui visé par un rapport qui l’accuse de s’être mêlé dans l’écrasement des passeports pourtant, interdit par les autorités.
Monsieur Lamine Keita, directeur central de la police aux frontières, est la seule autorité de la police qui détient le code d’accès au cœur du système informatique, permettant d’écraser un passeport et /ou d’en modifier les informations principales. Pour qui connaît tout l’affairisme lié aux faux documents en Guinée, un tel service devient à s’y méprendre, une source de revenus et de trafics.
Récemment, Lamine Keita aurait reçu une demande de son chef hiérarchique pour écraser un ancien passeport qui contiendrait des erreurs. Général Bafoé aurait sollicité le service de son collègue et subordonné en faveur de son oncle. Lamine Keita va s’empresser d’exécuter cet ordre non sans prendre le soin de faire un rapport accablant le Général Bafoé, présenté comme le transgresseur de cette interdiction faite de procéder à l’écrasement des passeports. Le rapport va atterrir au palais sekoutoreyah. Le président passera alors un savon au General Bafoé.
Le ministre de la sécurité, prendra le 20 mars 2019, une note circulaire pour mettre en garde les fonctionnaires de la police et de la protection civile, qui souscrivent aux demandes de changement d’identité sur les passeports biométriques. Contre toute attente, le 06 mai, Lamine Keita, va ordonner l’établissement d’un nouveau passeport pour Fatima Diallo, alors qu’il se trouve que cette dernière est déjà titulaire d’un passeport biométrique numéro 00015364 émis sous le nom de Fatoumata Bailaou Diallo.
Avec la bénédiction de la direction centrale de la police de l’Air et des frontières, cette dame suivra tout le processus comme s’il s’agissait de sa première demande et obtiendra un nouveau passeport biométrique sous le numéro 000462254 au nom de Fátima Diallo.
L’inspection générale de la police qui est la police des polices, au terme d’une enquête rondement menée, va épingler le DCPAF Lamine Keita. Les photos de Fatima Diallo et de Fatoumata Bailaou Diallo, sont identiques. Ensuite, la filiation comporte également assez de similitudes ( voir document ).
Au regard de ces résultats, l’inspection générale des services de police, recommande l’interpellation du directeur de la DCPAF, seul détenteur du code d’écrasement des passeports. Au-delà de l’aspect pécuniaire car, les modifications d’identité se feraient moyennant 3 millions gnf, il y a un énorme risque pour la sécurité nationale.
En 2017, un chinois inscrit sur La short liste des 11 personnes les plus recherchées en chine, se trouvait en Guinée sous l’identité ‘’Mister Kaba .‘’ Il sera arrêté trois après son entrée en Guinée par la Direction de la Sécurité Territoriale DST.
Une telle magouille autour des opérations d’écrasement des passeports, apporte un énorme discrédit à la fiabilité des documents administratifs de la Guinée qui affecte la respectabilité du pays. Selon nos informations, la dame bénéficiaire du nouveau passeport sera arrêtée dans la soirée de ce jeudi. Le Directeur de la DCPAF, pour se défendre dans l’émission »les Grandes Gueules », indique que Fátima Diallo et Fatoumata Bailaou Diallo, sont deux personnes distinctes.
Dossier à suivre…
Mamoudou Babila KEITA