La Direction de la SOGUIPAH (société Guinéenne de palmier à Huile et d’hévéas) dément avec fermeté les informations selon lesquelles, des planteurs qui réclameraient des arriérés de salaire, s’apprêteraient à se faire entendre.
« Ceci est une information dépourvue de tout fondement », selon le directeur de contrôle de gestion de la société.
Pour lui, il s’agit ni plus ni moins que d’une manœuvre visant à dégrader image de la SOGUIPAH, dans le seul dessein, affirme-t-il, de faire partir de son poste, l’actuel Directeur Général Michel Beymi.
«Je ne vois pas en ceux-là, un groupe de planteurs, parce que les planteurs se font entendre par leur union et sont les représentants légaux des planteurs. Ceux qui se sont levés ne sont pas des planteurs et n’ont ni plantations. C’est de la manipulation qui tire sa source depuis la capitale Conakry», a écarté Alexis Bamy, directeur de contrôle de gestion de la société.
Dans un memo datant du 11 avril 2020 dont Mosaiqueguinee détient copie, la direction de la SOGUIPAH faisait part à ses travailleurs et partenaires, des impacts du COVID-19 sur ses recettes d’exportation, subséquemment sur sa trésorerie.
Il s’agit notamment de la chute du cours mondial du caoutchouc, de l’annulation des commandes de ses gros clients comme Michelin et Bridgestone.
Selon le directeur de contrôle de gestion de la société, la note visait à préparer travailleurs et partenaires à un ralentissement des revenus de la SOGUIPAH en cette période de crise sanitaire.
«On espérait entamer l’année 2020 avec plus d’optimisme mais malheureusement pendant qu’on avait déjà fini de constituer un bon stock de production, c’est l’humanité qui va être frappée par la pandémie du coronavirus. On avait réfléchi et écrit à tous nos partenaires y compris les planteurs pour leur faire part des réalités que nous traversons. La crise du coronavirus nous a contraints de vendre à vil prix nos stocks parce qu’il fallait continuer à fonctionner. Pendant ce temps, les sociétés homologues qui sont en Afrique avaient fermé ou même réduit leur personnel. Mais nous avons accepté de continuer avec tous nos travailleurs et prendre les productions avec les planteurs. Nous acceptons d’acheter le coagulum avec ces planteurs et nous les vendons pour permettre à la SOGUIPAH de fonctionner », a expliqué Alexis Bamy.
«Malgré tout, nos relations sont aux beau fixe avec les planteurs», a-t-il soutenu, reconnaissant que la société doit des arriérés de salaires impayés aux planteurs.
En dépit des difficultés, il annonce que ceux-ci pourront bientôt connaître un payement progressif de leurs arriérés.
Alors que des rumeurs courent sur une supposée “grogne des planteurs” à Diécké, les unions et les groupements de planteurs des zones de production, se disent surpris de l’existence «d’un quelconque mouvement de réclamations» et fondent l’espoir d’un retour à la normale.
Interrogé par notre correspondant régional, un des supposés ‘’frondeurs’’ dans la sous-préfecture de Diécké n’a daigné se prêter à nos questions.
Celui que nous préférons taire le nom, se réclame deuxième porte-parole des planteurs et dit attendre une autorisation depuis Conakry.
Alexis Kolié, de retour de Diécké