L’ancien président de la délégation spéciale de Kindia au compte de l’UFDG est à nouveau détenu à la maison centrale de Conakry. Le retour en prison d’Abdoulaye Bah est dû à la violation des termes du « régime de semi-liberté surveillée » qui lui avait été accordé, accuse le ministère de la Justice. Commentant cette actualité, Bah Oury trouve un manque dans les démarches du détenu.
Intervenant chez nos confrères de FIM FM ce mardi 10 août, le leader de l’Udg n’a pas été tendre vis-à-vis de l’attitude de son homologue de l’UFDG. Selon Bah Oury, le manque de retenue et de responsabilité d’Abdoulaye Bah a favorisé sa nouvelle détention.
« Vous savez que la liberté conditionnelle n’est pas la liberté totale. Donc, il faut faire preuve de retenue et de responsabilité lorsqu’on bénéficie d’une mesure d’assouplissement des conditions d’incarcération. Je trouve qu’il a manqué de sens de retenue et d’opportunités. Lorsqu’ on est allé lui rendre visite, on a vu son père qui a agi, je pense que toutes ces personnes auraient souhaité l’avoir à leur côté que de le voir retourner en prison alors qu’il avait bénéficié d’un privilège qu’il aurait pu utiliser avec beaucoup plus de d’intelligence», lâche-t-il.
Outre Abdoulaye Bah, plusieurs acteurs politiques croupissent en prison dans des conditions déplorables à cause des litiges d’adversité. Les autres leaders quant à eux, sont d’arrache-pied afin que ces détenus bénéficient d’une mesure d’assouplissement des conditions d’incarcération. Cependant, Bah Oury craint que cette attitude d’Abdoulaye impacte négativement la situation de ceux qui sont en détention.
« Nous sommes en train de nous battre pour que ces dispositions puissent être élargies à d’autres détenus politiques qui croupissent en prison depuis plusieurs mois. En faisant des déclarations à caractère politique, ça décourage et ça fait que la situation risque d’être compliquée pour M. Abdoulaye Bah, parce qu’il assume ce qu’il a dit. Mais personnellement ce qui m’importe le plus c’est la situation des autres détenus qui n’ont pas encore bénéficié d’une liberté conditionnelle et nous ne savons pas encore à quel moment le procès pourrait se tenir »,a-t-il regretté dans l’émission Mirador.
Mariam KANTÉ