Bon nombre sont les acteurs qui dénoncent un abstrait entre le texte approuvé par les électeurs guinéens lors du référendum du 22 mars 2020 et celui publié dans le journal officiel de la République. En première ligne de cette dénonciation, le barreau des avocats de Guinée et d’autres responsables politiques comme Diabaty Doré. Interrogé sur cette possible falsification de la constitution, le président du parti Rassemblement pour la République (RPR) nous a fait part de sa déception face à cette nouvelle.
«C’est une honte pour la République. Le peuple de Guinée qui est souverain, qui s’est prononcé pour une constitution le 22 mars et que le 14 avril, on arrive à changer plus de 17 article, cela veut dire que, ceux qui ont élaboré ou changé ne sont pas sérieux. Et ne considère pas le peuple. Alors, qu’en démocratie on dit le pouvoir du peuple par le peuple pour le peuple », a regretté Diabaty Doré
Si depuis plusieurs mois, des partis et des organisations de la société civile se sont investis pour empêcher la tenue du referendum en vue de l’adoption d’une nouvelle constitution, ce dernier ayant pris part à ces élections estime que, cette nouvelle serait taillée à la mesure des porteurs du projet.
«Franchement c’est honteux. La Guinée n’a pas une bonne image par rapport au changement des articles de cette constitution. Aujourd’hui les gens sont en train de faire une constitution à leur mesure, ce n’est pas normale » a-t-il dénoncé.
Ensuite, « Aujourd’hui nous avons trois constitutions, s’il faut le dire. Il y avait un avant-projet qui a été publié au mois de janvier, et après il y a une autre constitution qui avait été publiée le mois de mars, la troisième constitution c’est le 14 avril », a-t-il affirmé.
Maké FOFANA