Le phénomène de viol notamment, sur mineur, prend une proportion de plus en plus inquiétante en Guinée. De jour en jour, de nouveaux cas se déclarent à Conakry et à l’intérieur du pays. Ce mercredi, 10 avril, deux autres nouveaux cas ont été déclarés au service chargé de la protection du genre et de l’enfance.
L’un des deux cas a été découvert dans une voiture Nissan non loin de l’hôpital Ignace Deen et l’autre dans les toilettes d’un établissement scolaire. L’information est donnée par le département en charge de la protection genre, de enfance et mœurs.
Selon les responsables du dit service, les rapports médicaux ont déterminé l’effectivité de viol sur les deux mineurs, respectivement âgées de 12ans. Aussitôt, les procédures pénales ont été engagées et dans les heures qui suivent, le dossier sera déféré devant une juridiction compétente.

<< C’est par un canal public que nous sommes prévenus à mettre mains sur le premier présumé auteur. Nous avons référé la victime à la médecine légale et nous avons fait avis du procureur et l’interrogatoire du présumé auteur qui a reconnu les faits >>, explique le Commissaire Ibrahima Henryfac.
Mamadou Diallo, chauffeur de profession est le premier présumé violeur de la fille de 13 ans. Il reconnaît avoir commis l’acte qui lui est reproché. 

<< J’ai fait ça, la petite fille est venue et elle m’a dit qu’elle manque d’argent 10.000 fg et elle a dit qu’on le fasse. Je regrette et je demande pardon >>, a-t-il déclaré.
Le second cas qui a eu lieu à l’école 22 novembre, à visé une fillette de 12ans.
<< Cet autre présumé auteur est aussi dans nos murs. Il a été arrêté sur les lieux dans l’enceinte de l’école devant les toilettes, mais il nie les faits à bloc. Pourtant, le rapport détermine non seulement l’agression sur la fille, mais aussi, elle a été violée>>, affirme le patron de l’OPROGEM.
Alseny Camara, le principal concerné, s’est exprimé en ces termes : << Je ne peux rien dire, en tout cas la fille là, je ne lui ai rien touché >>, se defend-t-il.

<< En matière de viol, c’est tolérance zéro. Non seulement nous allons réprimer, mais aussi nous allons passer de porte en porte pour sensibiliser à ce que chacun veille sur son enfant>>, déclare le Commissaire.
Maké FOFANA