L’état actuel du cimetière de cameroun, le plus grand de la capitale guinéenne situé dans la commune de Dixinn, ne présente plus l’image d’un cimetière digne de son rang. Les passants, visiteurs et tous ceux qui y envoies des corps, sont dégoûtes par les réalités de cet endroit qui héberge nos semblables tous les jours comme nous y seront aussi. Est-ce un abandon ou une négligence des autorités ? En tout cas le manque d’entretien des lieux laisse à désirer. L’administrateur, demande le secours pour sauver l’image de l’édifice qui accueille tous les jours des personnes décédées.
D’abord, ce cimetière qui date de la première république, ne dispose d’aucune indication qui montre son emplacement à cet endroit situé entre la grande mosquée et le pont 8 novembre de Conakry.
Le cimetière, une maison commune au service des morts, en réalité, ne doit avoir aucune distinction en son sein comme pour dire qu’aucune âme n’est au-dessus d’une autre devant la mort. Mais telle n’est pas le cas au cimetière de cameroun où les nantis et leurs familles s’offrent des portions de terres dans la bonne partie régulièrement entretenue et dénommée »le cimetière des bourgeois ».
Quant aux pauvres citoyens qui enregistrent des cas de morts dans leurs familles, ils sont obligés de se rabattre dans la zone désastreuse pour enterrer leurs morts. A ce jour, par manque d’espace, les familles qui trouvent des décès, sont amenés à déterrer les ossements des anciens morts et les enrouler dans le restant des linceuls pour trouver de la place à leurs parents. Biro Keïta, administrateur dudit cimetière, souhaite organiser l’enceinte à l’image des cimetières des autres pays.
« Y a beaucoup de choses à faire à l’intérieur comme à l’extérieur. Voyez d’abord la clôture, il faut la peindre et penser aussi aux travailleurs qui m’aident dans les petits travaux d’entretien. C’est le cimetière national qui est abandonné comme ça. Les tombes sont placées pêle-mêle », explique-t-il.
Dans ce cimetière de cameroun, la première image qui frappe les visiteurs, c’est les gros arbres telle, une forêt classée et les herbes touffues qui peuvent abriter des reptiles de toute nature. Pourtant, certains de nos concitoyens ne gagnent leurs pains qu’à travers ce cimetière.
« Je viens ici pour aider les gens à creuser et à enterrer les corps et après, ils me donnent un peu d’argent. S’il y a beaucoup de décès par jour, je gagne beaucoup aussi », témoigne un travailleur du cimetière sous couvert d’anonymat.
Pour aider à changer l’image de l’édifice, une première action est lancée par la fondation d’Aboubacar Bobody Camara, opérateur économique, qui en appelle à penser aux personnes disparues.
« On ne doit pas oublier ici parce que tout le monde terminera ici un jour. Si nous sommes en vie, ceux qui ne le sont pas, on doit s’occuper d’eux on ne doit pas les abandonner. Donc, nous devons toujours venir nettoyer ici, c’est important. On lance un appel à toutes les personnes de bonne volonté, le monde, de ne jamais oublier le cimetière », affirme Bobody Camara.
Le bien est à apprécier sinon, l’effort de la fondation de l’opérateur économique reste minime devant les multiples besoins d’entretien et d’organisation du grand cimetière de cameroun où les enterrements se font au quotidien.
A rappeler que les travailleurs de ce grand cimetière de Conakry, ne bénéficient d’aucun traitement salarial.
Maké FOFANA