L’implication depuis quelques jours des religieux dans la décrispation du climat sociopolitique est un acte salué par plusieurs acteurs. Bien qu’ils gardent aussi espoir, certains hommes politiques y mettent des réserves. Et pour cause, parallèlement à cette médiation, se tiennent à Conakry des travaux pour la pré-vulgarisation des conclusions du cadre de dialogue. Une action qui amène ces acteurs à émettre des doutes quant à la sincérité des acteurs de la transition à ouvrir un véritable cadre de dialogue. C’est le cas par exemple de Pépé Francis Haba président de l’UGDD.
Selon cet homme politique, les travaux que mène l’équipe du docteur Makale Traoré n’est que peine perdue.
<< C’est une dame pour laquelle nous avions énormément de respect, mais lorsque vous êtes désigné pour faciliter un dialogue, qui a consisté à valider la vision et le calendrier du CNRD et pire, que les conclusions de ces travaux soient rejetées par l’essentiel de la classe politique et la société civile. Il faut aussi noter que les conclusions de ces travaux ont été rejetées par la CEDEAO et la communauté internationale, vous devriez vous remettre en question de savoir pourquoi le travail que nous avons abouti est tant décrié à l’interne comme à l’externe. Même s’il y a des éléments qui pourraient contribuer au retour à l’ordre constitutionnel, je pense que les facilitatrices devaient accepter naturellement que des gens qui ont plus d’expérience et plus de légitimité que leurs idées soient prises en compte pour qu’ensemble, nous puissions aller vers le retour à l’ordre constitutionnel>>, précise le leader de l’UGDD.
Dans cet entretien, notre interlocuteur s’offusque du fait que certains continuent à alimenter cette crise, << parce que tout simplement il y a des financements publics même s’ils savent que ce sont des activités qui ne peuvent pas apporter grand-chose surtout en cette période de tension. Je vais vous dire ce qui se passe, ce n’est qu’en Guinée qu’on peut voir cela. Comment des gens peuvent aller à un dialogue et des hommes politiques non des moindres acceptent des conclusions qui ne sont que des recommandations est ce qu’on peut parler de dialogue avec ça ? Alors qu’au dialogue, les conclusions sont prises soit en loi ou en décret. Comment des gens peuvent aller au dialogue sans savoir quand est-ce nous irons au référendum et aux autres élections. Écoutez ce dialogue ça n’était pas un.>>
Molayane
