C’est la énième rencontre que les religieux ont eu ce jeudi avec le Premier ministre, dans le cadre de la décrispation du climat sociopolitique actuel du pays. Les Forces Vives étaient également attendues à cette rencontre tenue au centre islamique de Donka, mais ils ont brillé par leur absence. Car, les opposants à la junte posent la libération de leurs collègues Abdoul Sacko comme condition préalable à leur participation.
Au sortir de cette rencontre, le chef du gouvernement a livré quelques mots à la presse.
<<C’est la deuxième fois que les leaders et les sages nous ont convié avec certains acteurs sociopolitiques qui n’ont pas encore rejoint la table de négociation dans le sens d’une transition apaisée et réussie. Nous sommes venus rencontrer les leaders religieux. C’est dommage de constater la chaise vide de nos frères>>, a introduit le PM qui n’a pas manqué de réitérer la position et la bonne foi du gouvernement.
<<J’ai dit à nos religieux qu’à tout moment, lorsqu’ils auront besoin de moi, je viendrai m’asseoir à cette table d’échange et de négociation avec les frères. La Guinée appartient à tous les Guinéens, c’est dans ce cadre que nous faisons des efforts pour rester en droite ligne et dans la vision du président de la transition, du CNRD, chef de l’État, colonel Mamadi Doumbouya qui m’a confié une mission ultime, celle d’apporter la paix et la cohésion en Guinée, de mettre tous les fils et toutes les filles de ce pays ensemble. Je serai jamais fatigué, je reviendrai cent fois pour qu’on puisse s’asseoir sur la table et je suis sûr qu’ensemble, nous trouverons des solutions pour la Guinée.>>
Interrogé sur les préalables posés par les forces vives, le chef du gouvernement ajoute
<<Quand vous voulez en négociation, vous ne devez pas parler de préalables. Nous aussi avons décrit la position du gouvernement aux religieux, je pense que c’est autour de la table que nous pouvons parler de tout cela. Quand vous voulez aller en négociation et que vous fixez déjà des préalables, cela dénote un peu une mauvaise foi. Nous disons que toutes les portes sont ouvertes pour qu’on s’asseye et qu’on échange sur des questions essentielles de la Guinée. Nous avons pris la ferme résolution qu’il n’y aura pas de sujets tabous. Nous avons invité des leaders religieux et des sages pour être arbitre entre nous. Tout ce que les religieux vont dire au gouvernement et à nos frères, les deux parties doivent accepter>>, a conclut Bernard Goumou.
Molayane