C’est à l’hôpital sino-guinéen, que plusieurs artistes, collègues et le ministre de la Culture se sont réunis pour adresser à Master G un dernier message, le message d’adieu.
Dans un cercueil blanc, flétrie du marron sur les côtés, il est installé au stand ‘’Levé de corps ‘’. Comme un symbole, c’est un ami devenu ministre qui ouvre la cérémonie.
« Son style n’était ni commercial, ni populaire, mais c’était un tenant, l’un des piliers du Hip-Hop. Jusqu’à son dernier souffle, je pense qu’il a tenu que ça soit ainsi. Donc c’était pour nous des gardiens du temple», souligne Alpha SOUMAH, ministre de la Culture du tourisme et de l’artisanat.
Master G, c’est aussi le précurseur du journal rappé sur espace TV. Un journal qu’il a façonné de son art et martyrisé de sa plume.
« On a fait plus de 200 numéros du journal Rappé. Chaque semaine qui vient, Master G n’a jamais accepté que son numéro de journal Rappé soit rediffusé. Même s’il y a mille problèmes, il dit »Mbarin »je viens on va enregistrer», émoigne Daouda YATTARA, réalisateur de l’émission ‘’ journal Rappé ‘’.
Un travail reconnu par le Directeur Général du groupe Hadafo-médias qui estime avoir perdu un élément important.
La Guinée, c’est le cimetière des talents s’indigne Eli Kamano. Des icônes meurent parfois faute de soins adéquats et d’accompagnement et certains n’hésitent pas à dire que les morts ont plus de valeur que les vivants.
« Il faut qu’on soit là du vivant des gens, c’est important. Quand ils ont besoin de nous, il faut qu’on soit là. Parce que de la mort de Master G jusqu’à l’enterrement, chacun va donner quelque chose, chacun va contribuer. Mais cette contribution allait être beaucoup plus significative si elle était venue de son vivant », conseille KAMANO.
Il a rejoint sa dernière demeure au cimetière de Cameroun après la messe d’enterrement de 12h 30.
Que son âme repose en paix.
Alseny BARRY