L’Observatoire de la Rencontre Africaine de Défense des Droits de l’Homme (RADDHO-Guinée) a procédé ce jeudi 26 novembre 2020, à la présentation d’une étude sur les personnes à risque d’apatride en République de Guinée. Ce rapport est le résultat d’une étude effectuée de janvier à mars 2019.
D’après le coordinateur, les personnes à risque d’apatride sont des personnes qui n’ont aucun lien juridique avec un Etat, c’est à dire qui ne possède d’aucune nationalité. Et ces personnes sans nationalité ne peut pas exiger des droits vis-à-vis d’un État, parce que la nationalité créée des droits et obligations. D’où l’initiative de l’observatoire RADDHO-Guinée à sauver la République de Guinée qui accueilli plusieurs réfugiés.
«L’objectif de l’enquête est d’identifier les personnes à risque d’apatridie qu’on retrouve généralement au niveau des réfugiés. Le choix de la Guinée n’était pas fortuit, parce que la Guinée était entourée par les pays comme le Liberia, la Sierra Leone, qui ont connu la guerre et a eu assez de réfugiés qui s’y se sont retrouvés», a expliqué Moussa Samoura.
La zone de Conakry qui a été la première cible des études n’a pas enregistré de cas d’apatride. Mais qui est confronté à de nombreux véritables risques.
«Nous avons pris Conakry qui était la première cible, ensuite Forécariah parce que ça coïncidé à un déplacement massif de seirraleonnais vers la frontière qui étaient venus suite à une percussion faite nuitamment par les forces de sécurités. Pratiquement, nous n’avons pas rencontré des personnes apatrides en tant que tel, mais nous avons rencontré des personnes potentiellement exposées. C’est-à-dire, les personnes qui étaient là depuis plus de dix, vingt ans, qui n’ont pas accepté de s’intégrer en Guinée, c’est-à-dire avoir la nationalité guinéenne, ils n’ont plus accepté de se retourner dans leurs pays d’origine», prévoit le coordinateur.
Au terme des enquêtes, les initiateurs comptent mener des sensibilisations au niveau des personnes à risque d’apatride, des plaidoyers auprès des autorités pour faciliter le retour de ces personnes dans leurs pays d’origine ou de faciliter leur intégration dans le pays d’accueil.
Mariam KANTE