L’humanité a célébré le 11 juillet 2022, la journée internationale de la population. « Un monde de huit (08) milliards vers un avenir résilient, exploiter les opportunités et garantir des droits et choix de tous », était la thématique de cette année. A l’occasion de la célébration de cette journée en différé, le ministère de l’Économie, des Finances et du Plan a présenté un rapport sur l’état de la population mondiale 2022, notamment celle guinéenne marquée par l’indifférence de nos sociétés vis-à-vis du sexe féminin.
Pour les Nations unies, huit milliards de personnes sur terre signifieraient huit milliards d’opportunités pour des sociétés saines, autonomisées par leurs droits et leurs choix. Malgré la diversité de l’espèce humaine, le monde se déshumanise. Beaucoup de personnes restent encore exposées à des discriminations, du harcèlement et la violence, dont le sexe féminin en majorité.
« Nous vivons encore toujours dans un monde marqué de profondes inégalités de genre, tandis que nous assistons à un regain des attaques visant les droits des femmes, notamment en ce qui concerne les services de santé essentiels. Les complications liées à la grossesse et à l’accouchement demeurent la principale cause de décès chez les filles âgées de 15 à 19 ans », explique Mohamed, Directeur National Population et Développement et UNFPA.
Cette année, la communauté internationale à travers ses partenaires met un accent sur la vulnérabilité et les besoins des femmes et filles dans le monde. La République de Guinée quant à elle, œuvrera pour l’accomplissement de « la défense des droits humains en matière de reproduction, d’accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive », d’ici 2030.
Malgré les merveilleux progrès dans la santé et la réduction de la mortalité maternelle et infantile, les femmes restent exposées à l’esclavage dans leur intimité. Et les statistiques en font foi.
« Le rapport sur l’état de la population mondiale en 2022 met l’accent sur les grossesses non désirées. La Guinée au compte de 2021, a enregistré 549 348 grossesses, parmi lesquelles 119.812, soit 21% étaient non planifiées. Pour les filles et femmes, le choix reproductif qui change le plus leur vie, tomber enceinte ou non, n’était pas un choix du tout », ajoute Mohamed SANO.
Face à cette tendance démographique, la Guinée doit à son tour, développer des réponses adéquates qui peuvent atténuer les effets potentiellement négatifs et à exploiter les opportunités en faveur de ces changements démographiques.
Mariam KANTE