Ouverture mercredi, 27 mars au palais du peuple, du congrès électif de la fédération syndicale autonome des télécommunications de Guinée. Le Secrétaire Général de l’USTG prenant la parole à cette occasion, est revenu sur les objectifs d’un mouvement syndical avant de s’exprimer dans un ton rigoureux, contre ceux qui favorisent aujourd’hui la division au sein des organisations syndicales.
<< Nous voudrions à ce moment précis dans la salle mythique du 28 septembre, saluer le congrès de la FESATEL qui vient à un moment où notre pays est à la croisée des chemins. Il y a des défis énormes qui nous interpellent tous, c’est d’abord le dialogue social qui est le socle de la paix dans un pays. Il faudrait que les acteurs se concertent, qu’ils discutent, qu’il trouvent tous des solutions autour de la table. L’autre défi pour le mouvement syndical, c’est l’unité. Nous avions vu ce qui s’est passé les années 2007-2008 en Guinée. Aujourd’hui, il y a nécessité de nous unir pour que nous soyons encore forts comme dans les années passées. L’autre problème, c’est notre rôle régalien qui consiste à défendre le travail et les travailleurs. C’est le travail d’abord parce que sans le travail, pas de travailleur. Il faut que nous encourageons tous les investissements dans notre pays, et pour qu’il y ait investissement dans le pays, il faut la paix. C’est l’investissement qui mène à la croissance, la création d’emploi et de richesse.>> A déclaré le numéro un de l’USTG.
Poursuivant, Abdoulaye Sow a redéfini les droits du travailleur et s’est insurgé contre les mauvais traitements.
<< Le travailleur a des droits aujourd’hui. Nos droits sont spoliés par des licenciements arbitraires, les séquestrations au travail. Nous devons faire en sorte que le Guinéen se sente bien au travail, qu’il bénéficie d’un salaire descend qui lui permette de vivre.>> A-t-il souligné.
Dans la même déclaration, le Secrétaire Général a fait des révélations sur certaines structures étatiques, et tire la sonnette d’alarme.
<< Notre combat d’entend, avait donné une place prépondérante aux syndicats qui est entrain de s’effriter dans la division. Aujourd’hui vous le savez, on crée des syndicats fantômes qui sont crées par des arrêtés et des décrets. J’ai entendu un ministre de la République dire »mon syndicat », c’est inacceptable. Le syndicat doit être l’émanation des travailleurs, c’est une association. L’Etat n’a pas à s’y mêler. Quand vous entendez les uns et autres parler dans les radios ou sur le net, vous avez l’impression que la Guinée leur appartient, qu’ils sont les seuls propriétaires de la Guinée. Nous interpellons les un et les autres qui veulent distraire le peuple, d’arrêter. Nous n’accepterons plus ça.>> Précise-t-il.
Abdoulaye Sow a également mis l’occasion à profit pour lancer des pics et dénoncer le trafic d’influence de certains commis de l’Etat.
Make Fofana