La fédération de l’hôtellerie, Tourisme, Restauration et Branches Connexes (FHTRC) exige la réintégration sans condition des travailleurs arbitrairement licenciés par l’hôtel Sheraton Grand Conakry. À l’occasion de la célébration de la journée internationale du travail décent en ce jeudi 07 octobre 2021, mais l’an un (01) du licenciement d’Amadou et Alhassane, deux (02) délégués syndicaux, les structures syndicales exigent des responsables de Sheraton le rétablissement immédiatement des victimes.
C’est au cours d’une conférence de presse que la FHTRC a haussé le ton contre les agissements et sanctions arbitraires de la direction générale de l’hôtel Sheraton. D’après le récit des plaignants, la direction a procédé au licenciement arbitraire et illégal de deux (02) délégués syndicaux, suite à leur intervention dans l’affaire d’un pot de fleurs accidentellement cassé, disent-ils, par leur Collègue Sampil, en 2020.
« Ça fait aujourd’hui un an qu’ils ont été arbitrairement licenciés par la complicité de la directrice des ressources humaines de Sheraton grand Conakry et l’inspecteur général du travail et l’inspecteur régional de Conakry qui ont donné une autorisation de licenciement illégal », déclare Asmaou Doukouré.
Ces travailleurs massivement motivés affirment que le licenciement de leurs camarades est un abus unilatéral de l’hôtel. C’est pourquoi en lieu et place d’une indemnisation, ils réclament plutôt la réintégration immédiate des licenciés.
« En parlant de règlement, c’est comme si on cautionne la démarche de la direction. On parle de règlement lorsque le licenciement s’inscrit dans le cadre du respect de la législation du travail qu’on parle de règlement, s’il s’agit d’un abus comme c’est le cas, on exige la réintégration de la victime pour rétablir la justice(…). Mais pour cette situation particulière, nous n’accepterons pas pour le moment, le licenciement de ces travailleurs. Nous pensons que jusqu’à preuve de contraire, en nous référant aux dispositions du code de travail, notamment en son article 172. 6, qui dit qu’un travailleur ne peut pas être licencié si l’employeur ne peut pas apporter les preuves qui peuvent justifier la séparation », affirment les délégués syndicaux.
Un an après le feuilleton, plusieurs tractations entremises pour la réintégration des licenciés n’ont jamais abouti. A l’occasion de la journée internationale du travail décent, les membres de la FHTRC ont bénéficié le soutien de sept (07) centrales syndicales à leur cause. Ces acteurs syndicaux comptent passer à la vitesse supérieure si leur requête n’est pas prise en compte.
« Sept (7) centrales syndicales sont venues nous soutenir et les partenaires aussi. Ça fait plus d’un an que nous sommes en train de nous battre pour leur intégration parce que c’est un licenciement arbitraire. Nous exigeons leur intégration, nous ne voulons pas de règlement. Si rien n’est fait dans deux semaines, nous avons des lois qui nous autorisent à agir », Asmaou DOUKOURE, secrétaire générale FHTRC
Mariam Kanté