Les acteurs éducatifs alertent les nouvelles autorités éducatives du retard qu’enregistrent les préparatifs de la réouverture des classes. Initialement prévu en début octobre, la reprise des cours de l’année scolaire 2021-2022 n’affiche pas de bonne augure, c’est du moins le constat que révèle le syndicat national de l’éducation (SNE).
Dans un courrier adressé au nouveau régime, le SNE rappelle que « le budget de l’ouverture des classes doit être disponible un mois avant la date de la rentrée ». Nonobstant, ce retard, le syndicat invite les nouvelles autorités à faire de l’éducation la priorité fondamentale de la transition.
«J‘invite les nouvelles autorités du pays, à faire de l’éducation la boussole de la transition, en organisant les états généraux de l’éducation en vue de faire le diagnostic et l’autopsie de notre système éducatif qui est un gros corps malade, déliquescent, évanescent, moribond et dysfonctionnant, dont on estime qu’il faut apporter une thérapie et un remède durable seul gage du développement de notre beau pays», souhaite Pépé Michel BALAMOU.
Pour résoudre ces difficultés et assurer une bonne année scolaire en cette période transitoire, le SNE adresse des recommandations à la junte. Il s’agit notamment :
«1- le budget de l’ouverture des classes doit être disponible un mois avant la date de la rentrée ;
2- la dotation des enseignants en matériels didactiques ;
3- le paiement de la prime de documentation et de recherche.
4- le paiement du troisième mois d’arriérés de prime d’incitation (décembre 2020) et le rétablissement d’enseignants et encadreurs qui ne bénéficient de cette prime d’incitation dans leur droit.
5- le recrutement d’enseignants pour combler le déficit de 18 000 enseignants alors que 11 000 enseignants communautaires et bénévoles attendent d’être engagés à la fonction publique et des écoles sont fermées par manque d’enseignants.
6- le paiement du budget de fonctionnement des structures déconcentrées du MEN-A ( IRE/DCE/DPE/ DSEE) impayé depuis 2019.
7- l’orientation des bacheliers de la session 2021 et la délivrance des diplômes des bacheliers des sessions 2020 et 2021.
8- l’organisation des concours d’accès aux écoles professionnelles.
9- la dotation des écoles en table-bancs qui en manquent énormément.
10 la formation des formateurs sur les techniques d’élaboration des fiches de leçon, de répartition de programme, bref des documents pédagogiques, de la formulation des items, des évaluations formative et sommative », a-t-il énuméré.
Mariam KANTE