Le parlement européen a adopté une résolution sur plusieurs sujets concernant la Guinée parmi lesquels les violences qui surviennent lors des manifestations sociopolitiques. Afin de ramener la stabilité dans le pays, les eurodéputés ont interpellé le pouvoir et l’opposition à la retenue tout en facilitant un dialogue constructif pour le dénouement de la crise.
Le coordinateur du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), a été joint à cet effet par les animateurs de l’émission les grandes gueules ce vendredi 14 février. Commentant la décision du parlement européen, Abdourahamane Sanoh, a manifesté le gré de son équipe à aller au dialogue pour trouver une sortie à la crise.
«Le dialogue est toujours mieux. C’est l’arme essentielle. Mais qu’on ne nous renvoie pas dos-à-dos avec le pouvoir. La violence est du côté des forces de sécurité qui sont mises à la disposition du président Alpha Condé pour l’aider à réussir son coup d’Etat», a-t-il conditionné.
D’ailleurs, le coordinateur du FNDC a témoigné l’ouverture du front aux discussions. «A la demande des religieux, on a fait une trêve », renchérit Sano qui poursuit : «Si on n’avait pas la volonté de dialoguer, on n’aurait pas cela. Mais ne confondez pas le dialogue avec les négociations sur le 3e mandat. Il n’y aura pas de négociations sur le 3e mandat».
Le seul auteur de la crise sociopolitique demeure le chef de l’Etat Alpha Condé, accusé le FNDC. Pour lui, les secousses que connaît se traduit par la volonté d’Alpha Condé à «prendre le pays en otage et en faire une propriété privée», et «Ça, on ne le permettra à personne», rassure-t-il.
Plus loin, Abdourahamane Sano soutient que le FNDC mène un noble combat. Car dit-il, il lutte contre «l’accaparement du pouvoir par Alpha Condé et son clan ». Et reste convaincus que tout doit se jouer ici en Guinée. « Le président continue à dérouler son programme comme si de rien n’était. Le FNDC aussi ne dira pas son dernier mot avant d’atteindre son dernier objectif», autant, il va continuer à dérouler son programme, autant, «nous allons continuer à mener le combat», rassure le coordinateur du front national pour la défense de la constitution.
Mariam KANTÉ