Professeurs Falaye Traoré est à la tête de la Direction de la Pharmacie et du Médicament depuis près de deux ans. Il se dit outré que le syndicat des pharmaciens passe sous silence les reformes louables abattues par son équipe or, les preuves dans ce sens sont tangibles.
Ce cadre de l’administration guinéenne connaît bien le secteur de la santé, surtout celui de la pharmacie. Dans le secteur, les pharmaciens qui détiennent un titre de professeur de pharmacie n’abondent pas aux coins de la rue. C’est donc fort de cette expérience qu’il a été porté à la tête de la Direction de la Pharmacie et du Médicament le 22 Février 2018. Professeur Falaye Traoré savait qu’il entrait dans un monde de requins, où les coups bas sont dans l’ordre normal des choses. Face à la pression de l’argent et du chantage, lui et son équipe vont réussir ce que personne n’avait osé tenter à la tête de cette direction pionnière :
-La sécurisation des visas d’importation des médicaments
-Révision, adoption, vote et promulgation de la loi pharmaceutique.
-Cartographie des sites d’officines de pharmacie privées à pourvoir
-Mise en place de la section logistique pharmaceutique des produits de santé
-Création et la mise en place du comité technique de lutte contre la contrefaçon des produits de santé et de la brigade de répression MEDICRIME etc.
Mais, de toutes ces réformes, la plus audacieuse est la diminution du nombre des établissements grossistes. Ils sont passés de 106 à 50 actuellement. Il a fallu oser selon lui car, le secteur des pharmacies était dans une totale anarchie et toucher à un établissement d’importateur grossiste revenait à occuper le secteur d’un cartel de cocaïne. (Voir liste des licences des établissements abrogées doc1).
Ensuite, le président de la République, compte tenu de la crise qui mine le secteur des médicaments depuis un certain moment, a, au détour d’une rencontre avec les pharmaciens, indiqué qu’il veut désormais 3 établissements pharmaceutiques grossistes en Guinée. A la suite de cette rencontre, le 22 Mai 2019, une réunion se tiendra entre le Ministère de la santé, le Syndicat des Pharmaciens et les membres du Conseil de l’Ordre National des Pharmaciens de Guinée.
Après de longs débats, il a été convenu de respecter la volonté du président Alpha Condé à savoir 3 établissements pharmaceutiques répartiteurs. Il s’agira dans un premier temps d’aller progressivement en appliquant le ratio d’une société pour 1 million d’habitants, soit arrivé dans un premier temps à 10 où 12 Etablissements grossistes répartiteurs (voir Procès-verbal doc 2)
Professeur Falaye Traoré, se dit confus de l’attitude du syndicat des pharmaciens. Un syndicat qui selon passe outre, les dispositions légales dans le secteur des pharmacies, en s’imposant ses propres règles. Il rajoute que la saisie des 300 conteneurs au port autonome de Conakry est à l’initiative de sa direction et non celle du syndicat des pharmaciens. Les accusations contre la nouvelle médicrime, l’exaspèrent tout autant. Il semble que les pharmaciens misent sur le volet répression de la médicrime et non celui de la sensibilisation. Professeur Falaye Traoré soutient que l’actuelle medicrime, à la tête de laquelle se trouve l’inspecteur général de la santé, est bien fonctionnelle. Sa mission se déroule en trois temps : Sensibilisation, Convocation et Répression.
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La rédaction d’inquisiteur
