On aura beau raconté dans l’histoire, l’élection en 2021 des membres du comité exécutif de la Fédération Guinéenne de Football. L’on se demande qu’est-ce qui a bien pu se passer pour en arriver là ? La réponse est claire, Antonio Souaré et son système de gestion à la tête de la FEGUIFOOT sont passés là.
Aux yeux de plusieurs observateurs, le football Guinéen n’a jamais été émaillé d’écoulement à flot des sommes d’argent, qu’à l’arrivée d’Antonio Souaré. Les membres de la fédération ont semblé être des employés à titre personnel du magnat homme d’affaires durant ses quatre (4) années de gestion. Il faut donc s’attendre au pire que ce qui se vit maintenant en pensant à écarter cet homme de la commande du football Guinéen.
Heureusement, son retrait forcé de la course à un second mandat, pour les esprits mûrs, on ne peut en vouloir qu’aux textes qui régissent l’organisation et le fonctionnement de la fédération guinéenne. Ce fameux article 33 dans son aliéna 4, dorénavant connu de tous. Cet article en dépit de sa clarté sur les conditions d’éligibilité au bureau exécutif de la FGF, a aussi souffert dans son interprétation par le fait des hommes résolument engagés pour la cause d’un homme qu’ils qualifient de « providentiel » pour le football Guinéen.
Malgré sa disqualification dans la course à la Présidence, Antonio Souaré dispose encore de soutien fort à la FEGUIFOOT. Comme on le dit : « la main qui nourrit, est toujours la meilleure ». Selon les informations, il serait en train d’user de cette stature « généreuse » auprès des membres statutaires, pour faire perdre les candidats qu’il ne reconnait pas de son camp. KPC en ferait partie en dépit de tout ce qui s’est passé entre les deux hommes comme accords par l’intermédiaire du Général Mathurin et bien d’autres personnes.
Aujourd’hui, dans la forêt de Yorokoguiya, ça murmure autour de la candidature de KPC. Une possible annulation est évoquée sur la base du même article 33, en lien avec la décision du 4 juin 2020, de la chambre de résolution des litiges de la FIFA opposant le joueur Ivoirien Koné Abdoulaye au Hafia FC.
De l’autre côté, la présentation de Cherif Diallo comme candidat par le Hafia, est interprétée comme second obstacle à la candidature du patron de GUICOPRES. Car, les textes interdisent la présence deux membres du même bureau exécutif au contrôle de la FGF pour éviter des conflits d’intérêts. Le candidat Aboubacar Touré de l’AS Kaloum, s’en est aussi saisi.
Ces deux arguments sont aujourd’hui un motif de réjouissance pour de nombreux supporters du président déchu de la fédération. Pourtant, aucune de ces deux mesures n’entache la candidature de KPC. Il faut le savoir !
Premièrement, l’article 33 des statuts de la FEGUIFOOT, parle que des candidats et non des instances qui les présentent. Le rétablissement de la candidature de Boubatry après avoir été invalidée par la commission électorale, sur la base du même article, en est la parfaite illustration.
Secundo, s’agissant du conflit d’intérêt au nom du Hafia, entre KPC et Cherif, il faut dire que c’est de la fumée sans feu. La surprenante nouvelle est que la candidature de KPC, n’est pas portée par le Hafia Football Club.
Par contre, ce sont plutôt quatre (4) équipes membres de la FGF, qui se sont accordées pour présenter KPC comme candidat à la présidence de la FEGUIFOOT. Il s’agit de l’Association Sportive des Forces Armées Guinéenne (ASFAG), le Wakriya FC, le Renaissance Caïman Club de Kamsar (RCCK) et FUTSALL.
Par quoi donc s’explique cette détermination acharnée du sieur Antonio à avoir le contrôle de la FEGUIFOOT ? Pourtant, ça aurait été d’un grand soulagement pour quelqu’un qui dit avoir investi plus de 256 millions de dollars pour le football Guinéen de se voir épargner d’une telle saignée financière s’il n’en bénéficiait pas gros.
Mamoudou Babila KEITA