Kouroussa : le  »village » d’Alpha CONDE, exige sa libération sa libération

Une semaine après le coup d’Etat militaire en Guinée contre le pouvoir d’Alpha CONDE, les habitants de Baro, sa localité d’origine, ne parviennent toujours pas à digérer cette nouvelle. C’est du moins ce qui ressort du constat fait sur place par notre correspondant basé dans la région de Kankan.

Si les citoyens des autres villes du pays se réjouissent du coup d’Etat contre le pouvoir d’Alpha CONDE, les habitants de Baro par contre, disent avoir reçu cette nouvelle comme un coup de foudre.

<< Cet acte de coup d’Etat militaire contre notre frère Alpha CONDE,  nous a énormément surpris et abattu, ça été un coup de foudre pour moi et pas que moi, tous les habitants d’ici. Nous souhaitions qu’il termine ce mandat pas qu’il vient de chez nous, mais parce qu’il a entamé des ambitieux projets pour ce pays. Nous ne pouvons qu’accepter l’acte tel qu’il est malgré nous, sinon ça ne nous a pas plu. On est obligé de se soumettre à ces nouvelles autorités du pays >>, regrette le président du district Batrouba Solo KEITA

Dans la famille de l’ancien président, situé de l’autre côté du district érigé en sous-préfecture, le sentiment de tristesse se lit dans le regard de M’Balia qui serait la nièce de l’ex locataire du palais sekoutoureya. Frappée par une hypertension artérielle deux jours après le coup d’Etat contre le PRAC, elle souffre de nos jours d’un trouble mental. 

Elle est la seule à vivre dans l’unique maisonnette construite près d’une case rénovée qui appartiendrait au grand-père d’Alpha CONDE. A cœur ouvert, cette dame nous confie ceci:

<< Ce n’est pas facile pour nous, c’est la volonté de Dieu. Il faut qu’on l’accepte comme ça. Je demande au Colonel Mamady DOUMBOUYA, de libérer notre président. Il a fait ce qu’il pouvait faire pour le pays, nous nous sommes fiers de lui >>,  a-t-elle exprimé.

Dans les rues, c’est la tristesse et le désespoir qui se dessinent sur le visage des habitants, notamment les jeunes qui louent les projets réalisés par leur  »frère » Alpha CONDE ex-dirigeant du pays.

<< Nous demandons sa libération, il a été un dirigeant exemplaire, on devrait le laisser continuer par ce qu’il a beaucoup fait pour ce pays >>, a laissé entendre un des jeunes tristement assis devant sa tasse de café dans un bar de la place. 

Sékou Bourgeois CAMARA