Kalemodou Yansané de l’UFDG une formation politique membre des Forces Vives de Guinée affirme que les acteurs qui composent cette structure ont usé de toutes leurs forces pour aller au dialogue proprement dit, mais hélas. Cet acteur politique précise que, le seul moyen qui leur reste désormais pour se faire entendre c’est les manifestations pacifiques qu’ils ne tarderont pas d’ailleurs à organiser très bientôt.
C’est après cinq rencontres avec les religieux que les membres des Forces Vive de Guinée ont décidé de bouder le dialogue, qu’ils qualifient d’improductif. Le non-respect de l’une de leurs conditions qui est la libération des membres du Front national pour la Défense de la Constitution détenus à la maison centrale de Conakry est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
<< Lorsque nous avons évoqué le cas de la libération des membres du FNDC, on nous a répondu que le ministre de la Justice est hors du pays. Donc, il faudra attendre son retour au pays pour que cela soit effectif. Nous, nous pensons que cette question revient à la justice dans la mesure où c’est elle qui doit trancher. Nous avons vu un manque de volonté politique de ce côté c’est pourquoi nous ne pouvons plus perdre du temps avec les religieux >>, explique Kalemodou Yansané.
Les membres des Forces Vives de Guinée ont accordé une attention particulière à l’initiative des religieux et des autorités de la transition, selon Kelemodou Yansané. Mais malgré tout, ceux qui sont censés rassembler les Guinéens ont failli à leur responsabilité.
<< Nous, nous sommes venus écouter les religieux par respect et considération. Mais on s’est rendu compte, il y a rien de sérieux dans cette rencontre-là. Pire, on s’est rendu compte aussi que les autorités qui doivent nous écouter et organiser le dialogue n’ont pas pris à bras-le-corps la situation du dialogue et nous, on ne peut plus nous rouler dans la farine. Nous sommes des politiciens expérimentés en la matière.>>
Si rien n’est fait, la Guinée risque de renouer avec les manifestations très prochainement, menacent les forces vives de Guinée.
PAR BOUBACAR ROBBIE BARRY