Lors de la présentation de la Politique Générale du Gouvernement le 14 décembre 2022 au CNT, le Premier ministre, Dr Bernard Goumou a déclaré que l’incidence budgétaire du Programme de Référence Intérimaire (PRI) de la transition « évaluée en cohérence avec le cadrage macroéconomique élaboré sur la période de la transition, est de 90 000 milliards GNF, soit 10 227 millions de dollars US. »
Il a également indiqué que pour la première année de la mise en œuvre du PRI, les dépenses totales se situent à 36 050 milliards GNF en 2023 dont 15 285 milliards en dépense d’investissement (44%). Pour la mise en œuvre du chronogramme de la transition, le Chef du gouvernement a fait savoir que 97 milliards GNF allaient être affectés au recensement général de la population et 400 milliards GNF à la préparation des élections.
Où sont passés ces montants ? Parce que s’ils avaient réellement été affectés au processus de retour à l’ordre constitutionnel, on serait en mesure aujourd’hui de connaître exactement le pourcentage d’exécution des activités. D’ailleurs la communication du gouvernement vendredi 28 avril 2022 fait croire qu’il n’y a rien. D’où l’appelle à l’aide au niveau des partenaires techniques et financiers.
C’est donc le statuquo et aux dires de certains spécialistes, ce budget n’est même pas prévu dans la Loi des finances. On compte ainsi sur les partenaires. Mais combien de temps pour mobiliser plus de 500 millions € alors que la transition doit normalement prendre fin en décembre 2024 (1 an 8 mois) ?
De toutes les façons, nous ne sommes pas loin d’un glissement du calendrier de la transition. Depuis le jour de la signature de l’accord avec la CEDEAO, j’avais dit qu’il y a problème.
D’abord, on dit que c’est un « compromis dynamique » (c’est-à-dire qui peut changer à tout moment) et ensuite on amène la CEDEAO à s’engager à mobiliser les partenaires pour financer les activités afin que le délai de 24 mois soit respecté. Ce qui risque d’arriver, si on arrive pas à mobiliser ce montant, le CNRD accusera la CEDEAO en disant qu’elle n’a pas honorée ses engagements.
L’avenir nous édifiera mieux….
Facely Konaté