Au lendemain de la célébration de l’an un de la prise du pouvoir par l’armée, le porte-parole du gouvernement et celui de la présidence ont animé une conférence de presse hier mardi 6 septembre 2022, dans un réceptif hôtelier de la place. Pendant les échanges, la question relative à l’employabilité n’a pas été occultée.
Pour les conférenciers il fallait d’abord faire l’état des lieux avant de recruter. « Au lendemain de la prise du pouvoir, parmi les premières actions entreprises étaient la mise à la retraite dans l’armée, ensuite à la douane, à la police et après à la fonction publique. Donc je peux vous dire avec beaucoup de certitudes que les effectifs de la fonction publique à partir du 5 septembre sont passés de 117.000 fonctionnaires à environ 101.000. Parmi ces cas, il y avait des doublons, des fictifs, des décédés. Il y avait également des fonctionnaires qui étaient à l’étranger qui continuaient à percevoir leurs salaires. Et tout ça doivent être assaini et les opérations de toilettage sont en cours », explique le ministre porte-parole à la présidence.
Selon le Colonel Amara Camara, la détection de ces cas énumérés plus haut, ont permis au pays d’économiser plus de 32 milliards gnf. Par contre, il estime qu’il était trop tôt de procéder à un recrutement sans avoir une « visibilité et un fichier propre » de la fonction publique.
«Tout récemment, une opération de recensement et de digitalisation a démarré au niveau de la fonction publique. Et la fin de cette opération permettra clairement de savoir qu’est-ce que nous avons. Donc, quand cette opération sera finie, très naturellement il n’aura aucun obstacle pour procéder au recrutement tant attendu », rassure le Colonel Amara CAMARA.
Moussa KEITA