Les ministres Amara CAMARA et Ousmane Gaoual ont conféré ce mardi 6 septembre avec la presse locale et internationale. Au cours de ce point de presse plusieurs sujets ont été débattus notamment la durée de la transition.
C’est dans un réceptif hôtelier de la place que cette conférence a été animée par le porte-porte de la présidence et celui du gouvernement. A l’entame de son intervention le ministre Gaoual a rappelé qu’avant le 5 septembre, la Guinée se trouvait dans une sorte de crise indescriptible.
« Avant le 5 septembre 2021, nous étions dans un pays qui connaissait des crises multiformes qui embrassaient toutes les sphères de la société. La mal gouvernance n’était pas à l’écrire, l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire, la cristallisation des conflits autour de la crise politique aux élans communautaires, les arrestations arbitraires… en quelque sorte c’était l’apogée de la mal-gouvernance qui caractérisait notre pays depuis une décennie », rappelle Ousmane Gaoual DIALLO, ministre des postes et télécommunication.
Selon lui c’est donc à partir de toutes ces observations que le CNRD, à sa tête le colonel DOUMBOUYA a décidé de déposer l’ancien régime afin de renverser la tendance et donner aux Guinéens ce qu’ils méritent. Ainsi, 1 an après la prise effective du pouvoir par les militaires, jusqu’à présent la durée de la transition fait l’objet de plusieurs interprétations ou encore d’incompréhensions.
Face à la question de savoir si les 36 mois proposés par la junte commencent dès le 5 septembre 2021 les deux ministres répondent en ces termes. D’abord le porte-parole de la présidence. « Je suis Amara CAMARA membre du CNRD mais je ne suis pas le CNRD. Par rapport à la transition vous devrez savoir qu’elle a démarré en Guinée le 5 septembre 2021. Et nous sommes dans un processus qui devrait normalement nous conduire à une sortie honorable. C’est pourquoi des consultations ont été engagées qui ont regroupé quelques forces vives de la nation. (…) Et ces forces vives ont estimé que le délai de la transition devrait être de 36 mois… », déclare Amara CAMARA. Ensuite le porte-parole du gouvernement aussi « la transition est partie depuis le 5 septembre et nous sommes en transition. Mais le retour à l’ordre constitutionnel est adossé à la réalisation d’un certains nombre de tâches qui sont déclinés en 10 étapes dont le recensement général de la population à caractère de l’état civil, l’élaboration du fichier électoral, les institutions, les textes du cadre législatif qui doivent accompagner les institutions et ensuite le déroulé des élections », énumère Ousmane Gaoual DIALLO.
Si pour certains la transition a déjà pris un an, pour le CNRD les éléments qui favorisent le retour à l’ordre constitutionnel viennent juste d’être mis en place. « Pour parler du retour à l’ordre constitutionnel, il faut se demander qu’est-ce qu’on fait pour aller vers la fin de la transition? Et cela n’a été fait qu’au mois de mai », précise Gaoual DIALLO.
Il faut donc souligner qu’en Guinée on sait le début de la transition mais pour le retour à l’ordre constitutionnel il faut attendre encore.
Moussa KEITA