Pour mieux comprendre le prix de l’excellence décerné aux meilleures étudiantes, enseignantes-chercheures et chercheures. Suivons ce diagnostic.
« En République de Guinée, selon le Bureau des Stratégies et de Développement du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, entre 2019 et 2020, les étudiantes représentaient 28,5% de l’effectif total et celles évoluant dans les filières scientifiques et techniques étaient de 22,6% à la même période. Le pourcentage des femmes ayant le Doctorat est de 5%, pour le Masters 8%. » précise Hadja Aissatou Mbara DIALLO
Cheffe service genre et équité du Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et de l’Innovation
C’est pour inverser la tendance et encourager les filles et femmes, étudiantes, enseignantes-chercheures, chercheures à embrasser les sciences et les technologies que le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation octroie ce prix de l’excellence. Un prix composé d’ordinateurs et une enveloppe symbolique. Et les enseignantes chercheures ont bénéficié d’un accompagnement pour le financement de leur formation pour celles qui sont en master et en doctorat et pour celles qui font la recherche
« Pour mon département, ce prix s’attache particulièrement à créer une émulation pour l’accès, le maintien et la réussite des jeunes filles et femmes dans les Sciences, les Technologies, l’Ingénierie et les Mathématiques (STIM). Cette rencontre vise donc à mettre en valeur, des femmes qui œuvrent efficacement et inlassablement à la transformation qualitative de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’Innovation », affirme Dr Diaka SIDIBE.
Ministères de l’enseignement supérieur.
La ministre est elle-même lauréate en 2017. L’idée est saluée par la ministre de la promotion féminine qui souligne l’importance des femmes dans la mondialisation.
« Cette initiative, j’en suis sûre apportera des réponses communes et appropriées à certains des défis auxquels les femmes sont confrontées. Elle donne une reconnaissance et une visibilité aux femmes scientifiques, chose nécessaire et essentielle pour déconstruire les stéréotypes encore vivaces dans nos sociétés », encourage Aicha Nanatte CONTÉ ministre de la protection féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables.
Au total, ce sont 4 enseignantes chercheures et 11 étudiantes qui ont bénéficié de ce prix. Toutes ont des grandes ambitions. « Mon ambition est de continuer dans la recherche, présenter des résultats qui pourront sauvez l’environnement», Aissatou Lamarana BAH.
Enseignant-chercheur ISAV DE FARANAH
« J’aimerais aller finir mes études, obtenir un doctorat en architecture et revenir en Guinée pour faire de grandes choses », Aissatou SAVANÉ.
Étudiante de l’Institut Supérieur de l’Architecture et de l’Urbanisme.
Il est important de noter que les femmes commencent à occuper plusieurs postes de responsabilité dans les gouvernements successifs guinéens. Elles parviennent à s’imposer dans presque tous les secteurs de la vie.
Alseny BARRY