Lors de la conférence de presse animée par les coordinations nationales du FNDC, le choix de Foniké Menguè à la tête de la coordination nationale du FNDC a été soulevé. À la question de savoir si la venue de Foniké est le point nodal de ces crises en gestation au sein du front, le coordinateur régional du FNDC Labé répond clairement que ce n’est pas une lutte de leadership.
Al Habib Bah affirme plutôt qu’il s’agit d’une violation des textes et règlements faite par la coordination nationale. D’ailleurs, dit-il, cette violation, qui a abouti à la nomination d’Oumar, constitue un piège pour ce dernier.
«Comme on l’a déjà dit, le choix de Foniké n’est pas un problème. Je pense que lui-même est tombé dans un piège, il doit faire très attention. Parce qu’il a été désigné lors d’une plénière qui a été organisée en catimini. Même ceux qui ont assisté à la plénière ne savaient pas jusqu’à 11h, quel était l’objet de la réunion. C’est quand ils sont venus à la plénière qu’ils ont su que c’était pour remplacer Abdourahmane Sano par Foniké », a-t-il révélé.
En ce qui concerne le bureau sortant, les coordinations nationales n’admettent pas le retrait silencieux de l’équipe de Sano. D’où l’exigence d’un compte-rendu des trois ans de gestion.
«En plus, Sano ne peut partir comme ça sans faire un bilan après trois ans de gestion. On s’est retrouvé dans ce collectif pour sanctionner l’arrogance », lance le coordinateur de Labé.
Al Habib regrette les mauvaises pratiques empruntées par la coordination nationale, ces pratiques qui ont toujours été au centre de leurs dénonciations pendant le régime Condé.
Mariam KANTÉ