Après la classe politique, le Comité National de Rassemblement et du Développement (CNRD) a reçu en audience les acteurs de la société civile. Comme les autres couches socioprofessionnelles, il était question pour les acteurs sociaux d’exprimer leurs préoccupations et propositions par rapport à la transition. Entre autres comme suggestions, la plate-forme de la jeunesse CEDEAO a misé sur une période transitoire de trois ans.
Dora Koïta justifie cette durée par la mise en place d’une transition de réforme. Celle-ci, dit-il, doit aboutir à la mise en place des institutions fortes, qui à leur tour, permettra au pays de s’offrir librement des élections crédibles, apaisées et acceptées de tous.
«Aujourd’hui notre volonté, c’est de permettre à notre pays d’avoir une transition de réformes publiques, pas une transition qui va organiser seulement les élections et puis c’est fini. Nous n’allons pas nous précipiter, nous n’allons pas céder aux influences extérieures ou des partis politiques, mais nous allons mener de réformes publiques qui vont aboutir à des élections crédibles. Sur la durée, nous nous pensons que le minimum, c’est trois ans, parce qu’il s’agit là de mettre en place toutes les Institutions fortes et d’apporter toutes les corrections nécessaires dans le fonctionnement de notre pays afin d’aller aux élections. La Guinée doit être en mesure d’écrire son histoire et de proposer son agenda de la transition », juge-t-il.
Comme attente, la junte sollicite l’implication forte de la société civile pour la réussite de cette période transitoire. En guise de réponse, la jeunesse CEDEAO promet de soutenir les putschistes à une condition.
«Nous sommes prêt à accompagner la transition, mais à condition qu’ensemble qu’on puisse définir les grandes lignes, que nous nous accordons sur les lignes directives à savoir l’option transitionnelle, c’est-à-dire si nous voulons une transition classique ou une transition de réforme et nous nous avons opté pour une transition de réforme. Et il faut prendre le temps qu’il faut », affirme Dora Koïta, président de la jeunesse CEDEAO.
Mariam KANTE