Quelles sont les conditions de détention d’Alpha Condé depuis son arrestation ? Et ses intentions pour le fauteuil présidentiel ? Le quotidien Jeune Afrique, vient de faire une révélation qui répond à ses interrogations et d’autres au sujet du désormais ex-président Guinéen. Dans cet article paru ce lundi, nos confrères expriment qu’Alpha Condé dit préférer être tué que de signer sa démission.
Ces informations de nos confrères de Jeune Afrique, sortent de l’entretien qu’Alpha Condé a eu la semaine dernière avec les émissaires de la CEDEAO, parmi lesquels, Alpha Barry, ministre Burkinabè des Affaires Etrangères, également ex Conseiller Spécial du Président Condé entre 2010 et 2016.
Depuis son évincement le 5 septembre dernier dans son palais présidentiel, Alpha Condé demeure toujours en détention au QG du groupement des forces spéciales, précisément dans la suite du Colonel Mamady Doumbouya, lit-on dans cet article.
Dans cette nouvelle demeure loin du confort de celui de Sekoutoureya, Alpha n’a accès ni à ses téléphones, ni à la radio. La télévision qui le permettait de suivre l’actualité, lui a été finalement enlevé. Le motif avancé par le quotidien, est que le champion du RPG, s’énerverait chaque fois qu’il voit l’image du Colonel Doumbouya à l’écran. Ce qui avait commencé à affecter son état de santé, précise Jeune Afrique.
Cependant, Alpha Condé bénéficie toujours des services de son cuisinier d’origine togolaise, qui continue de lui préparer ses repas. Dans cette condition de détention, l’ancien patron de Sekoutoureya, inactif, il se plaint beaucoup de ne pas pouvoir accéder à sa salle de sport, apprend-on de nos confrères.
S’agissant de sa démission, Alpha Condé, refuse de signer la lettre qui lui a été soumise. Qu’il préfère être tué que de signer ma démission. Et comme condition pour obtenir sa libération, le Colonel Doumbouya et ses hommes, exigent d’Alpha Condé, rester en retrait du pouvoir à l’instar d’Ibrahim Boubacar Keïta du Mali et ne faire aucune déclaration, que ce soit à l’endroit de la junte ou de la vie politique du pays.
Aux rares interlocuteurs avec qui il a pu s’entretenir, Alpha Condé confie qu’il n’a jamais personnellement souhaité se présenter pour un troisième mandat. Il aurait affirmé que ce sont « les femmes de Guinée » qui auraient sollicité sa candidature et financé sa campagne, rapporte JA.
Toujours selon Jeune Afrique, Alpha Condé, aurait été renversé en raison de sa « lutte implacable contre la corruption » et des « coupes budgétaires » opérées au sein de l’armée.
Contrairement à cela, notre rédaction s’interroge sur la supposée « lutte contre la corruption », dont se vante Alpha Condé, au regard de toutes les dénonciations de corruption et de détournements de deniers publics qui se font dans la presse au sujet de plusieurs de ses ministres administrateurs, sans aucune action de vérification, ni de sanction. D’ailleurs, selon plusieurs avis, Alpha Condé lui-même doit être jugé sur sa gestion notamment sur l’octroi des contrats miniers et dans le domaine de l’énergie.
Affaire à suivre…
Mamoudou Babila KEITA