Mesdames et Messieurs les Ministres ;
Monsieur le Directeur Pays de la Banque Africaine de Développement ;
Madame la Représentante Résidente de la CEDEAO ;
Monsieur le Représentant de la Fondation Entreprenarium ;
Chers Invités ;
Mesdames et Messieurs ;
La question de l’autonomisation des femmes, à travers le renforcement des capacités, revêt une importance singulière pour Son excellence Monsieur le Président de la République, le Professeur Alpha CONDE. C’est pour cela que la question occupe une place de choix dans l’agenda de l’action gouvernementale.
C’est donc un réel intérêt que j’éprouve à me joindre à vous pour présider la présente cérémonie marquant la clôture du programme de formation en faveur de 70 femmes cheffes d’entreprise de notre pays.
Je voudrais dire merci à la Banque Africaine de Développement pour son soutien à la réalisation de cette activité, qui s’inscrit parfaitement dans le cadre de la mise en œuvre de sa stratégie d’initiation de la femme africaine à l’entreprenariat.
Mesdames et Messieurs ;
Le programme gouvernemental en faveur des femmes vise à accroitre leur participation dans les activités économiques, en leur assurant une autonomie par la création de revenus, et en réduisant ainsi la pauvreté qui touche principalement cette catégorie fragile de la population.
Ce programme cadre parfaitement avec les objectifs de la session de formation que nous clôturons aujourd’hui et plus généralement avec ceux du Programme AFAWA (Affirmative Finance Action for Women in Africa) de la BAD, visant à libérer la capacité entrepreneuriale de la femme.
Je me réjouis d’autant que les acquis de la formation contribueront à améliorer l’inclusion financière des femmes dont l’accès au crédit constitue, à ce jour, le principal frein au développement des initiatives entrepreneuriales.
En effet, une étude récente de l’Agence pour la Promotion des Investissement Privés (APIP) confirme cette réalité, en révélant que parmi les 52% de la population guinéenne que constituent les femmes, seulement 16,41% ont une entreprise.
On note que, la majorité des femmes dans cette faible proportion exercent dans la capitale Conakry, dans des secteurs d’activités orientés principalement vers le commerce et les prestations de services, sous le statut juridique d’entreprise individuelle.
Mesdames, Messieurs ;
Le continent africain abrite le pourcentage le plus élevé de femmes entrepreneures au monde. Selon une étude menée en 2018 par Roland Berger sur l’entreprenariat féminin, l’activité entrepreneuriale féminine totale atteint 24% en Afrique, contre 17% en Amérique latine et dans les Caraïbes et 6% en Europe et en Asie centrale.
Par ailleurs, l’Index of Women’s Entrepreneurship de Mastercard publié en mars 2018 indique que parmi les dix marchés les plus importants au monde où le pourcentage de femmes propriétaires d’entreprises est le plus élevé, deux sont des pays africains.
Le Gouvernement est résolu à tout mettre en œuvre pour que notre pays suive le rythme de cette performance africaine.
A cet égard, nous sommes engagés à soutenir les actions visant à amplifier les initiatives présidentielles en matière d’autonomisation et d’amélioration de l’inclusion financière des femmes.
C’est dans cette dynamique que s’inscrit notre accompagnement au Programme d’Appui à l’Entrepreunariat des Femmes et des Jeunes (PNAEF-J), au Programme AFAWA et à la Fondation Entreprenarium.
La synergie d’action de ces différents Programmes a permis aujourd’hui d’outiller 70 femmes entrepreneurs en développement de modèles d’affaires et en gestion financière, avec à la clé la participation de deux lauréats au Sommet mondial africain à Kigali, en novembre de cette année.
Je demeure convaincu que la poursuite et l’intensification de ce programme de formation contribuera à lever graduellement les obstacles auxquels nos PMEs et TPEs sont confrontées.
Elle favorisera aussi l’éligibilité des femmes guinéennes au programme AFAWA, qui est un modèle de financement adapté aux priorités du genre féminin, avec une enveloppe financière de plus de 42 milliards de dollars américains destinée à la problématique du genre en Afrique.
Mesdames et Messieurs ;
Je saisis cette occasion pour exhorter l’ensemble des parties prenantes à étendre cette formation à une plus large cible, en vue de faire avancer la cause de l’émancipation des femmes par l’esprit d’entreprise.
Dans la même lancée, j’encourage les Départements ministériels à s’approprier cette initiative en organisant, chacun dans son domaine d’attributions, des actions de formations pour initier les femmes à l’entreprenariat afin de diversifier leurs aptitudes.
C’est une condition essentielle pour assurer à notre pays le développement économique inclusif et durable auquel aspirent ses populations.
Vive la Coopération internationale !
Vive la Femme guinéenne !
Je vous remercie.
Transmis par la Cellule de Communication du Gouvernement