Le dernier rapport d’Amnesty International et du département d’Etat américain sur la situation des droits de l’homme en Guinée continue de susciter de vives polémiques au sein de l’opinion. Le contenu des rapports publiés par ces institutions est rejeté en bloc par le gouvernement. Dans des sorties médiatiques séparées Les ministres Damatang, Somparé et kassory parlent de fausse accusation et trouve le contenu partial.
Homicides illégaux, arrestations et détentions arbitraires, torture et autres mauvais traitements, atteinte illégale à la liberté de réunion et d’expression, impunité et mauvaises conditions carcérales. Voici entre autre ce que révèle le rapport d’Amnesty Guinée à l’encontre de l’Etat Guinéen. Les mêmes violations sont dénoncées par le département d’Etat Américain. La nouvelle fâche et indigne les autorités de Conakry.
Récemment des Ministres se sont succédé dans la communication pour tenter de mettre à nu les informations consignées dans les rapports du secrétariat d’Etat Américain et Amnesty international. Le 26 mars dernier, chez nos confrères de Guinéenews, Albert Damantang Camara, ministre de la sécurité affirmait :
«Il s’agit des aberrations, des énormités et des omissions très graves». Il va jusqu’à dire : « Le FNDC est opposés au gouvernement et vous dites à l’UFDG de faire un rapport sur cette situation, c’est un manque de respect et un mépris total pas à l’encontre du gouvernement mais plutôt, à la mémoire des victimes des violations de droits de l’Homme ».
Dans les mêmes propos, Damantang Albert, cite en exemple le représentant de Human Rights Watch qui pour lui est clairement un militant de l’UFDG.
Le 5 avril dernier, dans une interview accordée à la RFI, le Ministre de la Communication et de l’Information, n’a pas caché son indignation.
« Peut-être qu’ils doivent manquer d’informations ou en tout cas, ils devraient revoir leurs sources d’informations. Je pense que ce rapport mérite d’être revu en profondeur et nous en ferons part à nos partenaires américains », affirme Amara Somparé
Pour sa part, le premier ministre lors de la présentation de la politique générale du gouvernement le 7 avril dernier, s’est aussi exprimé sur les accusations portées dans le rapport. Ibrahima Kassory Fofana, déclare que c’est une caricature et un mauvais procès qui est fait à la Guinée.
Il faut donc que ces organisations prennent le temps de faire une enquête de moralité sur les personnes qui les représentent, sollicite le ministre Albert Damantang Camara.
Mamoudou Babila KEITA