Le collectif des victimes du déguerpissement de Kaporo Rails, Kipé 2 et Dimess a animé une conférence de presse ce samedi à Conakry. L’objectif est d’apporter des précisions par rapport à l’état d’avancement de la plainte déposée au niveau de la Cour de Justice de la CEDEAO, contre l’État guinéen. Selon les victimes, ce dossier connaît un avancement satisfaisant. Ainsi donc, ils invitent toutes les sociétés de s’abstenir à acheter ce domaine en attendant le verdict.
Alors qu’ils vivaient paisiblement dans leurs domiciles respectifs, les habitants de Kaporo rails, Kipé 2 et Dîmes ont été sommés de quitter leur lieu d’habitation de force par le Gouvernement guinéen en 2019, pour dit-il cette partie de la Capitale Conakry est une zone réservée. Ces victimes se sont réunies en collectif pour porter plainte contre l’Etat guinéen devant la Cour de justice de la CEDEAO..
<<Sur demande de mes clients, nous avons tenu cette conférence aujourd’hui pour expliquer aux guinéens où en sommes actuellement dans ce dossier. L’affaire est pendante devant la Cour de Justice de la CEDEAO l’audience pourrait être fixée incessamment, donc, nous attendons le transport judiciaire qui devrait être effectué à Conakry>>, Maître Alpha Yaya Dramé, leur avocat, explique l’état d’avancement du dossier.
Depuis l’introduction de ce dossier devant cette juridiction supra nationale à nos jours, cela a pris du temps. Alors si les uns pensent qu’il y a une certaine lenteur dans son traitement, l’avocat lui dit de comprendre les occupations de la cour qui d’ailleurs est la seule à trancher pour 15 pays Ouest Africain.
<<Nous comprenons le temps pris dans ce dossier, mais il faut rappeler que cette cour est unique pour tous les pays membres de la CEDEAO et donc, les dossiers sont gérés en fonction de leur date d’arrivée>>.
Ces derniers temps, plusieurs sociétés et institutions ont manifesté leur volonté d’acheter des parcelles pour construire leurs sièges. Maître Alpha Yaya Dramé les invite à plus de responsabilité pour ne pas être complice de la souffrance que ses clients sont en train d’enregistrer en ce moment.
<<J’invite ces sociétés à respecter le droit et à se respecter eux même. Parce que s’ils se hasardent dans cette aventure, ce qu’elles contribuent à appauvrir ces victimes chose qui n’est pas normale>>.
Il faut rappeler que, ce sont plus de 20 milles personnes qui ont été déguerpies dans ce domaine. Leur avocat espère qu’avec un procès équitable, ces clients sortiront victorieux dans ce dossier.
La rédaction