Fermeture prolongée des frontières Guinéo-Sénégalaises. Un groupe de transporteurs et de commerçants Guinéens font entendre leur cri de cœur à travers le GOHA. C’est à Dakar que Chérif Abdallah, Président du groupe organisé des hommes d’affaires et ces opérateurs économiques dont les marchandises restent bloquées entre les deux pays ont échangé sur la situation. Des appels à manifestation et de solidarité ont été lancés à l’issue de la rencontre.
C’est au début du mois d’octobre 2020 que les autorités guinéennes ont pris la décision de fermer les frontières avec le Sénégal, la Guinée-Bissau et la Sierra-Leone. La mesure qui avait été motivée pour raison de sécurité dans la perspective de la Présidentielle du 18 octobre, reste toujours en vigueur. La situation n’est pas sans conséquences. Les relations commerciales ou la circulation des personnes et des biens entre la Guinée et ses différents pays, sont aujourd’hui lourdement impactées.
Les commerçants et les transporteurs qui défilent entre ces pays, semblent être désormais au bout du gouffre. Ce lundi 28 décembre à Dakar, ils ont tenu à faire part de leur souffrance au GOHA, une des organisations de défense des droits des commerçants.
Selon Amadou Mouctar Diallo, vice-président du syndicat des transporteurs guinéens au Sénégal, des centaines de camions remplis de marchandises en direction de la Guinée et du Sénégal, sont depuis plusieurs mois bloqués au niveau des frontières. Les marchandises de nature consommables, ne sont plus dans leur état. Les pertes sont énormes.
Dans le même langage, le président du syndicat des transporteurs Guinéens au Sénégal, invite les commerçants et les transporteurs résidents en Guinée, à manifester dans les rues pour exprimer leur colère face à la mesure gouvernementale.
De son côté, le Président du GOHA, a exhorté les opérateurs victimes de ce blocus, de faire constater leurs pertes par un huissier de justice et de leur faire parvenir les documents afin d’engager des procédures de dédommagement. Aux autres commerçants Guinéens et ceux de la sous-région, Chérif Abdallah, fait appel à leur solidarité.
Mamoudou Babila KEITA