Panique et indignation à Dubréka. Près d’une dizaine de pick-up remplis de bérets rouges ont débarqué ce jeudi au quartier Kindiadi à Kakoulima rails. Ces hommes armés accompagnés de cadres de la préfecture de Dubréka, affirment avoir pour mandat de marquer toutes les d’habitation du quartier en vue de leur démolition les jours à venir. Les populations qui n’ont pas préalablement été informés sont désemparées.
Les faits se passent de commentaires. Ce sont des habitants envahis par la fureur et l’angoisse que nous avons trouvé au quartier Kindiadi ce jeudi. Chacun devant sa propriété foncière, assistait impuissant à la descente musclée des éléments du Bata (Bataillon autonome des troupes aéroportés) pour marquer leurs bâtiments. Les militaires leur ont sommé de quitter les lieux dans les trois jours qui suivent.
Sur la foi des documents disponibles, cette zone dite de recasément est de 150 hectares. A ce jour, aucune portion ne reste sans bâtiment. Plusieurs hauts fonctionnaires, des officiers de l’armée et d’autres infortunés y ont bâti leurs demeures. Mais avec cette menace qui plane sur leurs têtes, ils ignorent à quel saint se voué.
Voir le document de référencement de la zone ci dessous au numéro 7.
Kindiadi, c’est aussi ce quartier de grande agglomération qui abrite assez d’infrastructures. Des hôpitaux, des écoles, bref tout ce qu’il faut pour rendre la vie meilleure. Directeur des études d’une des écoles de la localité.
Parmi ces milliers d’habitants, personne ne confirme avoir été informé de la venue d’une quelconque mission de déguerpissement surtout des militaires pour tenter mettre à l’eau leurs sacrifices de plusieurs années de dure labeur.
Sur les lieux, aucun des cadres de la préfecture n’a voulu répondre à nos questions. Le préfet lui-même contacté, affirme innocemment que cette mission est plus forte que lui. Pourtant, au cours de nos enquêtes sur les lieux, une copie d’un ordre de mission signé du préfet nous a été remise. Voir copie ci-dessous
Par contre, selon les occupants, toutes les autorités du ministère de la ville, disent ne pas être au courant de cette mission. Le chef du quartier un nommé Pagal, serait le principal instigateur selon les habitants. Il est cité dans plus d’une dizaine de dossiers de conflits domaniaux devant le parquet de Dubreka.
Affaire à suivre…
Mamoudou Babila KEITA