En Afrique chaque prénom a une signification. Elle dépend pour la plus part des circonstances de naissance qui varient d’une communauté à une autre mais également des personnes concernées.
Outre l’usage des prénoms religieux, les sociétés traditionnelles africaines prénomment dans une démarche différente des sociétés occidentales : En Guinée dans la communauté peulhs les bébés qui naissent reçoivent un prénoms qui décrit les circonstances de leur venue au monde. Djoulde par exemple, est un prénom qui peut etre feminin ou masculin qui signifie « né un jour férié.
Bhoye un autre nom des peulhs renvoit à la durée de la stérilité de la maman. Pour dire que l’enfant a tardé à venir.
Telly est aussi ce nom en terre foutanienne qui nous dit que celui qui le porte est le rescapés dune famille ou les bébés mourraient toujours. Pour alors chasser tout mauvais esprit les parents donnent à ce dernier le nom d’un arbre dont les fruits,écorces ,racines et feuilles sont incomestibles. Il faut aussi dire qu’au fouta des prénoms ou de fille peuvent être attribués au bébé sans tenir compte de leur sexe. La démarche pour les parents est en quelques sorte de tromper le destin pour avoir une progéniture souhaité. Pour illustration idrissa, est un prénom de garçon que peut porter une fille dont la mère souhaite accoucher d’un garçon après avoir donné vie à plusieurs fille.
Partons au mandingue ou les prénoms renvoient également à des significations circonstancielles.
Sounounkoun qui signifie ,en français le dépôt d’ordure est un prénom qu’on attribue au enfants pour qu’ils soient épargnés par les esprits maléfiques. Sogbé un prénom féminin nous renvoit à un cheval blanc. Dans cette anthroponomique mandingue on peut également evoquer l’ajout des prénoms de mères ou de père . Il s’agit des prénoms accompagné par celui de la maman ou du papa .Fantamady, koulakofanta kitabasidiki . la liste est interminable mais vous pouvez continuer chez vous.
Allons y un peu au sud du pays ou tout est vraiment tradition et mœurs. Les noms de famille et prenom sont très expressifs dans cette contrée. Les bébé de sexe féminin qui sont le premier geste de leur mère prennent le prénoms de sia et les garçons sa en terre kissia.Pour les noms de famille ils sont attribué selon les totems ou l’origine de la tribus. Ceux qui ont pour totem le mouton se font appeler saoromou , onivogui pour ceux qui n’aiment pas manger les oiseau. Koundouno pour ceux qui sont de koundou,une.localité des terres kissia.
Au nord ouest du pays notamment à boké ou vivent la communauté bagga,le premier geste est tchotcho si c’est un garçon et bonbô si c’est une fille. Chez les sousou, le nom est même affectif. Pour exprimer leur amour à leur progéniture ils nomment souvent leur fille M’magbety qui signifie mon bronze est devenu par altération Mabety ou mabinty.
Plus tard, les enfants reçoivent un prénom de louange, qui suggère l’espoir en l’avenir : oury chez les peulhs. Ses nom sont liés au jour de naissance, aux circonstances de l’accouchement, ceux qui se rapportent à la position dans le clan, au rang dans la fratrie. À ceux-ci, écrit-elle, s’ajoutent le nom d’initiation, le nom religieux, les noms ou surnoms qui renvoient à un usage social comme le nom de plaisanterie, le nom de querelle, le nom d’allusion… Ces différentes appellations jalonnent l’existence d’un individu et constituent autant d’aspects de son identité. Qu’ils soien mandeka peulhs, sousous bagga , Toucouleur, djallonké ou bien forestiers ces prénoms vous invitent à revisiter les merveilleux paysages du continent africain.
Ismaël NABE