Après la découverte des cas positifs de coronavirus dans la cité minière de Loïla dans Mandiana, des jeunes en colère sous prétexte que la maladie est une invention, se sont attaqués à l’équipe de l’ANSS en place. Pour tenter de résoudre la crise une délégation notamment le Directeur régional de la santé s’est rendue sur les lieux. A son retour, il a fait une déclaration hier vendredi 21 aout, pour dit-il enlever l’équivoque qui tourne autour de l’événement.
En prenant la parole devant les hommes de média dans la salle de conférence de la Direction régionale de la santé, Docteur Mohamed Sacko SYLLA est d’abord revenu sur l’historique de la crise.
« Dans notre région c’est le cas de Mandiana qui nous inquiète maintenant là. Au début du mois de juin, dans une société minière marocaine, les Marocains étaient prêts à rentrer chez eux. Arrivé à Conakry, ils ont été testés, sur les 15 il y a eu 7 positifs. Après guérison ils ont regagné leur pays. Cela nous a interpellé que dans cette cité il doit y avoir des contacts. Ainsi nous avons envoyé une équipe de l’ANSS qui se trouve actuellement dans cette Société minière pour les tests. A date d’aujourd’hui, il y a eu 606 prélèvements dont 42 positives. Heureusement l’ANSS a pris toutes dispositions pour la prise en charge », a-t-il rappelé.
Continuant dans sa démarche, le DRS par intérim a donné des détails sur l’échauffourée qui fait polémique dans la région.
« Dans ces deux jours il y a eu des échauffourées dans cette société minière située dans un district de Mandiana. Nous nous sommes déplacés avec le gouverneur et autres autorités pour aller constater les faits parce qu’on a vu que la situation ne faisait que s’empirer. Les jeunes se sont échauffés pour venir foncer réellement la cité là où se trouve internés trois malades, qu’il faut les sortir immédiatement. Nous sommes restés au bureau avant-hier on a appris que la Police qui était partie pour le maintien d’ordre était dépassée par l’événement. Nous avons fait appel aux camps, à la gendarmerie pour aller faire le maintien d’ordre à Loïla. C’est comme ça que nous sommes allés, nous avons trouvé les sages, selon ce qu’ils nous ont dit, ils disent que c’est des loubards qui sont venus de Siguiri et venir s’ajouter aux gens qui n’ont pas été pris par la société c’est comme ça qu’ils ont saccagés un peu partout. Même le véhicule du colonel a été renversé, saboté » raconte-t-il.
Et pour conclure, « il faut que les gens arrêtent de créer l’équivoque pour désinformer la population. Et il faut que les gens sachent que la maladie est une réalité. Nous n’allons pas tolérer des actes pareils. Il ne sert à rien de s’attaquer à une société profitable pour la localité voire même pour tout le pays, c’est pas du tout civique », Conclut Dr SYLLA très déçu.
Selon notre interlocuteur, le CTPI de Kankan compte de nos jours 42 malades pris en charge du point de vu traitement et nourriture.
Sékou CAMARA depuis Kankan pour inquisiteur.net
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