Le Secrétaire général du parti révolutionnaire populaire africaine de Guinée (PRPAG) s’est prononcé sur la situation sociopolitique guineenne. Pour Ismael Condé, les bisbilles que vit le pays sont orchestrées par la classe politique avec l’avènement du multipartisme.
Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 21 août, affirme que les violences meurtrières tirent leurs origines dans la pluralité des partis politiques et leurs comportements.
«Le Président Conte a tenu à ce qu’il y ait deux partis, ce sont nos frères intellectuels rentrés de l’étranger qui ont dit qu’il faut le multipartisme intégral. Le multipartisme a créé la guerre éthnique en Guinée, la violence extrême entre les guinéens. Donc si vous voyez que je condamne une certaine élite politique, intellectuelle, c’est à partir de ce fait. Parce que je suis sûr si on avait suivi la proposition du général Conté, deux partis politiques, un parti Libéral, un parti socialiste on aurait pas pu dresser les ethnies les unes contre les autres », relate-t-il.
Pour réduire ces violences éthniques en République de Guinée, le sociologue à la retraite pense qu’il faut tirer les leçons du passé et préserver la paix et la quiétude sociale. Il invite également les acteurs politiques à instaurer une option de deux camps politiques.
(…)« Je leur demande de se calmer et de calmer les populations. Pas à eux seulement, mais des gens de l’autre côté comme ils le disent. La vérité est qu’on a espionné les guinéens sur le terrain de la haine et du régionalisme. C’est pourquoi je compte entièrement sur la presse pour désintoxiquer le peuple de Guinée à partir de l’intoxication de la haine. Développer la nécessité de l’unité nationale. Rien ne vaut la paix. Si nos intellectuels, nos politiciens ne nous destinent pas la paix, destinons nous même la paix, faisons tout pour qu’il n’y ait pas la guerre civile chez nous. La guerre civile est très grave. Ça éclaté au Liberia, en Côte d’ Ivoire, on sait ce qui s’est passé là-bas, mettons-nous à l’abri de ce désastre là», conseille ce cadre du PDG-RDA.
Mariam KANTÉ