Âgé de 14 ANS, Mohamed CAMARA a trouvé la mort hier dans les eaux de rusellement au quartier Yimbaya permanence, commune de Matoto. 24 heures après le drame, l’émotion est encore énorme dans la famille mortuaire. Ses parents absents de l’événement, peinent à supporter le coup et s’en remettent à la volonté Divine.
C’est dans la soirée d’hier que la victime a rejoint sa dernière demeure. Sa mère qui s’était rendue à Kindia pour un deuil, pleure encore son fils. Des armes aux yeux, la mère de famille se souvient de leurs dernières conversations.
«C’est lui (Mohamed) qui a lavé la véranda, il est ensuite allé payer de la bouillie et nous avons dejeuné ensemble. A mon départ, je lui ai remis cinq mille et il m’a souhaité bon voyage. Moi je me suis rendue aux obsèques de ma petite sœur à kakossa (Kindia). C’est de là-bas on m’a informé que mon enfant s’est noyé. Du coup, mes parents m’ont demander de me retourner. Une fois là, j’ai trouvé tout le monde mobilisé pour le secourir. Malheureusement il n’a pas survécu. Je ne cesserai de le pleurer. Mais je m’en remet à la volonté Divine et continuer à prier pour le repos de son âme», a exprimé Salematou Camara, mère de la victime.
N’fa Amara Camara mécanicien de profession, est le père de Mohamed Camara. Comme son épouse, il a reçu la nouvelle au téléphone. N’fa Amara perd un garçon courtois et ambitieux des études.
« À 14h, je reçois le coup de fil de sa grande sœur me disant de venir dans l’urgence. Je suis precipitement venu et j’ai trouvé mes voisins fortement mobilisés pour sa recherche. En compagnie du chef du quartier, j’ai suivi les jeunes. Nous l’avons retrouvé au bas-fonds de yimbaya. Il a été gravement blessé à la nuque et le sang coulait énormément . Donc on n’a pas retardé ses obsèques. C’est ainsi que nous l’avons conduit à la mosquée, avant de l’accompagner à sa dernière demeure », a fait le père du defunt.
Dans son témoignage, père de famille n’a pas manqué de revenir sur les bonnes qualités de son enfant.
« Mohamed était très jovial et respectueux. Il appellait tous les jeunes « mon grand ». Il m’avait promis son admission à l’examen d’entrée en 7eme année et je lui aussi promis de lui faire des gestes. Hier malheureusement, le destin nous l’a tendrement arraché. Mais que faire si ce n’est d’accepter la volonté Divine? C’est Dieu qui nous l’a donné et c’est Lui qui l’a repris. Nous l’implorons pour qu’il ait pitié de Mohamed. Qu’il l’accueille dans son paradis», a-t-il invoqué.
À l’image de Mohamed Camara, plusieurs pertes en vies humaines dues à la forte pluviométrie sont enregistrées à chaque période de grandes pluies en République de Guinée. Des faits qui s’expliquent souvent par le non respect des normes d’urbanisation et le comportement indélicat des citoyens.
Mariam KANTE