On ne le dira jamais assez. La Guinée est aujourd’hui à un tournant stratégique de son destin. En raison du fait qu’une majorité a pris faits et causes pour la République contre une minorité d’affairistes préférant leurs intérêts personnels, advienne que pourra. L’heure est plus que déterminante et décisive pour la survie de notre nation.
Après avoir remporté une première bataille avec le chaotique double scrutin du 22 mars, Alpha Condé est résolu à triompher de la guerre. Quoi qu’il en coûte. Ainsi, il continue son entêtement jusqu’au-boutiste. Ni les violences meurtrières, ni le désaveu du peuple, encore moins les condamnations ou les mises en garde de la communauté internationale n’auront réussi à le faire changer de cap.
Alpha Condé a voulu de sa nouvelle constitution et d’une Assemblée nationale à sa solde. Il les a obtenues au prix du sang et d’importantes destructions matérielles. Mais il n’en a cure. Pour notre professeur-président, la fin justifie les moyens. Ce n’est plus l’ombre d’aucun doute, il veut et tient à son 3ème mandat. Mêmes les plus naïfs doivent avoir enfin compris le stratagème.
Et voilà que cette obsession de sa part nous impose l’ultime épreuve de notre lutte. L’affrontement qu’a voulu le président est désormais plus qu’inévitable pour ceux qui tentent de s’opposer à son projet funeste. Pas en tout cas après qu’il ait pris tous ces risques.
Entre un président obnubilé par un projet devant lui ouvrir les portes du pouvoir à vie et un peuple de Guinée, conscient du recul que signifie un tel projet, le choc n’est pas une option, mais c’est la seule option. Malheureusement, on se retrouve devant une impasse aux lendemains tout aussi risqués qu’incertains pour le pays et la Nation.
Face à cette détermination et à l’arrogance d’un pouvoir qui fait fi de toutes les lois de la République, le FNDC doit s’affranchir de tout cadre légal et concevoir la désobéissance et la défiance comme étant des moyens légitimes de sa riposte. La conviction à elle seule ne suffit pas pour réussir dans un tel déséquilibre des forces, il faut de l’action et ses moyens. Admettons-le tout net, aujourd’hui plus qu’hier, les actions contre le 3ème mandat doivent se traduire dans un soulèvement populaire, une insurrection inédite et une radicalisation sans précédent.
Dès lors, leaders et partisans du FNDC, tout citoyen épris d’un idéal démocratique dans leur diversité doivent converger sur le terrain des hostilités. N’ayons pas peur des mots. C’est la seule alternative qui nous est offerte. Ce n’est pas seulement qu’avec un appel à manifester dans les labyrinthes de nos quartiers qu’on peut dégommer facilement ce régime de despotes. Cet objectif noble ne saurait être atteint qu’en affrontant nos adversaires avec les moyens qui sont les leur. ‘’A la force brutale de ces barbares, opposons la force brutale du peuple’’, nous rappelle Thierno Monembo. On verra bien qui a raison.
Plus que jamais la défense de notre démocratie laborieusement acquise nécessitera davantage des sacrifices, mêmes les plus ultimes. Nous devons systématiquement refuser de nous soumettre à ce dictat que cet octogénaire de président veut nous imposer. Empêchons-le par toutes les actions nécessaires et proportionnelles aux forces dont il se sert pour se maintenir au détriment des aspirations du peuple.
Nous ne devons plus nous résoudre à des déclarations et avoir peur des intimidations. Au contraire, la fureur du peuple doit les contraindre à renoncer. Et de ce fait, la résistance appelant au départ d’Alpha Condé, le 20 juillet en plus d’être un autre test, pèsera sur la suite des événements.
Alors, aucun message n’est assez fort pour appeler à la résistance, à notre détermination face à l’oppression d’un régime tyran. Pour la dignité de la Guinée, l’honneur de nos martyrs, nous devons poursuivre et remporter le combat pour la justice et la démocratie. Taisons nos divergences et mobilisons nos forces jusqu’au départ définitif d’Alpha Condé.
Chers compatriotes patriotes, soyons FIERS d’avoir foi de mener cette lutte aussi héroïque qu’historique. Ensemble, unis et solidaires nous vaincrons !
IbOu Diallo,
Jeune MoDeL & Membre du FNDC