Alors que le président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle faisait des déballages sur les failles, manquements et l’attitudes malsaines de certains magistrats dans les juridictions du pays dans l’émission « les Grandes Gueules », au courant de cette semaine, un dossier d’assassinat »mal pris par la justice » fait son apparition. Ce dossier qui a eu lieu à gbessia port, fera foi aux accusations du député Amadou Damaro, si les informations relayées s’avèrent.
C’est une famille Sidibé qui se trouve dans des inquiétudes depuis le samedi, 31 mars dernier. Il s’agit de l’assassinat de leur garçon de trois ans et quelques mois qui la plonge non seulement dans une frustation, mais aussi qui irrite la colère des membres de la famille. Aboubacar Sidibé, puisque c’est de lui qu’il s’agit, aurait été froidement assassiné par M. Fofana, un homme d’affaires et concessionnaire de la famille Sidibé, nous a rapporté le père de la victime.
Mais comment cet acte s’est passé ?
« C’est mon garçon de trois ans sept mois que j’ai perdu de vue depuis le samedi dernier à 19h. Nous étions ensemble quand je mangeais à quelques mètres de la concession. A quelques minutes de la prière du crépuscule, je lui ai dit d’aller m’attendre à la maison. A mon retour de la mosquée, mon voisin qui était rentré du boulot, a demandé Aboubacar mon fils, pour lui remettre des friandises. Sa femme lui a dit que le petit était avec moi. Et j’ai répondu que le petit était rentré quand je partais à la mosquée. Et depuis ce jour à 18h, nous ne l’avions plus vu », déclare Drissa Sidibé, père du défunt.
Frappé par la peur et l’inquiétude, la famille s’est aussitôt mise à la recherche de leur garçon. Le lendemain de sa disparition, après avoir parcourru de longs périples, elle se rend compte du plan qui aurait été mis en place par le présumé auteur du crime et sa femme pour détourner leur attention.
« Le dimanche, nous avons alerté les autorités du quartier sur la disparition de mon enfant et nous sommes allés à sa recherche. La femme de l’auteur nous a même dit qu’ils ont annoncé la découverte d’un garçon de teint clair à Dapomba puis à gbessia olympio. Nous nous sommes ensuite précipités pour nous y rendre. Finalement, nous avons compris que c’était juste une façon de détourner notre intention sur la fosse septique.
Le lundi, nous avons parcouru tout le quartier et au-delàs. Le mardi je suis allé jusqu’à entag, je ne lui ai pas vu. C’est aux environs de 15h, que ma famille a entendu des cris et elle s’est ensuite rendue sur les lieux. Là, les voisins avaient aussi constaté des odeurs nauséabondes et l’un des fils du concessionnaire est même allé voir la fosse puis est revenu en criant. Du coup, la foule s’est dirigée et on a appelé ma mère pour aller voir le corps. Ma mère a confirmé que c’était Aboubacar et m’a ensuite appelé de revenir.
Quant à moi, j’ai été contacté par mon frère qui m’a dit de revenir dans l’urgence. A mon retour, j’ai constaté la présence des forces de l’ordre et les inspecteurs qui ont retiré le corps. Ils ont auditionné le concessionnaire pour des détails tout en lui demandant la raison de son interdiction pour l’utilisation des latrines.
C’est ainsi qu’il a été embarqué par les agents et conduit à la gendarmerie. Le corps de mon garçon a été conduit à l’hôpital pour une autopsie. Et après les analyses, les résultats ont confirmé que le défunt a été poignardé et enterré dans la fausse », ajoute Drissa Sidibé.
Aujourd’hui, l’affaire prend une autre allure et connait de nouveaux indices. Ce n’est seulement plus la famille Fofana, accusée de cet acte, qui est pointée du doigt. Une autre responsabilité est indexée. Aux dires de la famille Sidibé, le présumé coupable conduit aux juridictions, a été remis en liberté et ce, sans aucune explication.
Une autre deception pour la partie plaignante, qui compte animer un point de presse les jours à venir et ne compte pas se limiter là. Elle continuera sa lutte pour sa defense.
<< M.Fofana a été conduit à la Justice après son arrestation. Le juge en question lui a mis en liberté provisoire le jeudi, sans aucune explication.
Quand nous avons appris cette nouvelle, nous sommes rendus sur les lieux et avons manifesté notre colère. C’est maintenant qu’il (l’accusé) a été interpellé à nouveau.
Après la conférence de presse qui aura lieu le lundi dans la famille Sidibé, nous irons mettre en place un pool d’avocats pour porter plainte>>, affirme un membre de la famille Sidibé.
Il faut préciser que toutes nos tentatives pour joindre la partie adverse n’ont pas abouti. Nous vous rassurons de vous mettre toutes les informations qui seront reçues des deux camps et ce, durant tout le long du dossier.
Mariam KANTE