Les organisations féminines de la société civile de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel appellent à un cessez-le-feu en cette période de pandémie du coronavirus. Dans une déclaration publiée dans la presse ce jeudi 09 juillet, ces groupements invitent les Présidents de la sous-région à renforcer les mesures pour empêcher la transmission du covid 19.
La sous-région ouest-africaine et sahélienne demeurent les deux foyers de hautes tentions du continent. Malgré la déclaration de la pandémie comme «urgence de santé publique de portée internationale», les violences souvent soldées par des pertes en vies humaines restent encore vives. Une situation qui pousse les organisations féminines de la société civile de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel à interpeller pour faire taire les armes sur l’ensemble du continent africain en cette période de pandémie.
«Nous demandons une cessation immédiate et sans condition de ces violences et actes terroristes et le respect du cessez-le-feu pendant cette période de la pandémie et à mettre la vie, la santé et le bien-être des populations au centre des priorités, en accompagnant les campagnes d’information et de sensibilisation initiées par les acteurs de la société civile sur la pandémie…
Nous demandons aux États de renforcer les mesures sécuritaires pour la protection des civils, d’éviter toutes les violations des Droits de l’Homme et d’accorder une attention toute particulière aux femmes, aux jeunes et aux enfants qui constituent les cibles les plus vulnérables.
Nous demandons plus d’engagement de l’Union Africaine, de la CEDEAO et du G5 Sahel pour appuyer les initiatives endogènes de médiation pour atteindre l’objectif de faire taire les armes sur l’ensemble de la région du Sahel» ont déclaré les femmes du Réseau Paix et Sécurité pour les Femmes de l’Espace CEDEAO, du Réseau des Femmes du Fleuve Mano pour la Paix et Réseau Ouest Africain des Jeunes Filles Leaders.
Mariam KANTE