C’est une altercation qui a lieu entre une vingtaine de femmes et les agents du commissariat central de Matoto. Ces vendeuses de poissons fumés accusent des agents du commissariat d’une tractation régulière.
Le scénario a lieu dans l’après-midi de ce mercredi 1er juillet 2020. En provenance du kilomètre 36 pour le port de boulbinet, les véhicules de ces femmes ont été arrêtés sur la corniche de Matoto par les policiers pour dit-on, verser une somme habituelle avant de continuer le trajet. N’ayant pas obtempérer à la requête des policiers, ces derniers ont procédé au jet du gai lacrymogène.
«Habituellement quand ils nous arrêtent, nous sommes obligés de payer dix ou vingt mille chacun. Mais aujourd’hui les femmes n’ont pas eu de clientèle. Quand ils nous arrêtés, ils ont exigé notre descente. Nous avons dit que nous ne pouvions pas descendre de la voiture sans connaître le motif. Un policier nous a pointé son arme dans le véhicule. C’est ainsi que Alia est descendu et ils l’ont embarqué dans leur pick-up. Les femmes se sont révoltées pour la libération d’Alia. C’est là où il y a eu jet de gaz lacrymogène. Un second pick-up est venu jeter Alia sur le capot de leur voiture il a été fracturé au bras et ils l’ont mis en prison», explique Bangaly SOUMAH, un des chauffeurs.
Au cours échauffourées, une femme a été évanouie, un chauffeur fracturé au brase est en détention.
«Ils se sont jetés sur notre chauffeur pour lui retirer son sac de force. Quand le chauffeur s’est opposé, ils se sont tous jetés sur lui, ils l’ont frappé et il a eu une fracture au bras. Ils ont aussi tenté de retirer le sac de la femme enceinte, quand elle n’a pas cédé ils lui ont administré des coups elle a vomi du sang et s’est évanouie. Une autre femme a été grièvement touchée à la tête», a renchéri Doussou TRAORE, vendeuse de poissons fumés.
Après des heures d’émeutes, une vingtaine de femmes et leurs chauffeurs ont pris d’assaut le commissariat pour exiger la libération des détenus et la prise en charge des blessés. Interrogé sur les circonstances de cet événement le commissariat central de Matoto ne s’est pas apprêté à nos questions.
Mariam KANTE