Dans l’offensive contre la propagation du Covid-19, le ministre de la sécurité et de la protection civile n’entend pas faire la bureaucratie. C’est pourquoi, il a effectué ce vendredi 29 mai 2020, une visite de terrain dans le centre de dépistage au camp militaire KWAME N’KRUMAH situé à Kaglélen. Objectif, s’assurer que les mesures prises sur les départs de Conakry pour tout passager soient respectées en vue de freiner la contamination communautaire du Covid-19.
Par ailleurs, ce centre de dépistage au Covid-19 installé le 5 mai dernier dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire pris par le président de la République suscite beaucoup de revendications, dont entre autres les bouchons monstres sur cette transversale et la lenteur dans la prestation des médecins de ce centre.
À noter que, les conducteurs de camions gros porteurs, apprentis et autres citoyens voulant sortir de Conakry, sont les plus fréquents pour les textes de dépistages . Selon les explications données par le médecin en chef du dit centre, bon nombre parmi eux quittent des communes de Conakry sans se faire dépister, ce qui serait sans doute la cause des bouchons sur cette voirie.
Pour pallier à ces difficultés, l’émissaire du président de la République Alpha Condé, promet une lutte farouche d’ici la fin de la pandémie, auprès des chauffeurs de camions pour les convaincre de se faire dépister depuis le centre-ville.
« Avant d’arriver au barrage et éventuellement de sortir de Conakry parce que, il y a de l’encombrement sur ces deux axes. Le chef de l’Etat a été alerté que ça crée de la tension, il nous a instruit de prendre toutes les mesures pour permettre un désengorgement. Donc la première chose, c’est de comprendre le processus et ensuite adopter des mesures qui vont permettre d’éviter que les gens arrivent jusqu’au barrage sans avoir leur résultat. Puisque, c’est ce qui crée un engorgement.»
Ensuite, « Je voulais comprendre comment ça se passe ici, et voir comment remonter les informations sur la manière de renforcer leurs capacités d’analyse de l’échantillon. Et voir au niveau de Conakry 1, comment on pourra sensibiliser les chauffeurs avant qu’il arrive à proximité des barrages », a affirmé Damantang Albert Camara le ministre de la sécurité et de la protection civile.
La lenteur qui entoure ce processus et du timing ont été aussi décriés par les citoyens trouvés sur place. Quant au ministre Camara, il a promis de tout mettre en œuvre pour améliorer la capacité opérationnelle des médecins et qu’ils se sentent dans de meilleures conditions de travail pour soulager les usagers.
Maké FOFANA