Fermées pour réduire la chaîne de contamination de la pandémie du Covid, les écoles et institutions d’enseignement supérieur et techniques ont réouvert les portes hier lundi 29 juin 2020, après deux mois de leur fermeture. Une reprise qui intervient à un moment où le pays est soumis à des mesures d’urgence sanitaires. Pour vivre les échos des universités, nous avons fait un tour à l’ISIC Kountia.
À l’instar des autres universités, l’Institut Supérieur de l’information et de la communication (ISIC) de Kountia dans la commune urbaine de Coyah, le respect des mesures sanitaires édictées par les autorités éducatives est de rigueur en cette période de reprise des cours. Du port obligatoire des masques au lavage des mains, en passant par la prise de température et le respect de la distanciation sociale c’est tout un processus complexe qui est suivi à la loupe. Pour cela, des kits sanitaires ont été distribués par le département de tutelle et un comité de suivi est mis en place à l’interne.
«Nous avons effectivement reçu des kits sanitaires de la part du département qui nous a envoyé des thermos flashs qu’on a distribués à tous les niveaux. Ici c’est un étudiant, un masque. Les consignes ont été données. Il n’y a rien à inventer, c’est le respect des mesures barrières dans les établissements. Et chez nous à l’ISIC, on a désigné un comité qui est chargé du contrôle strict de ces mesures sanitaires. Déjà dans les salles de classes, ces mesures sont respectées et seuls les étudiants de la 4e année sont concernés par cette réouverture», nous a dévoilé Pr Djenab BARRY, Directrice générale de l’ISIC.
Après deux mois d’interruption des cours, cette reprise dédiée aux étudiants sortants paraît peu rassurante à cause du temps perdu. Ce qui risque d’orchestrer un retard dans l’achèvement des programmes. Pour pallier à cette inquiétude, l’ISIC de Kountia a déjà mis une option. Pour ce faire, des dispositions ont été prises par la Directions générale afin que les enseignants programmés puisse enseigner, de telle sorte qu’il n’y ait pas beaucoup de professeur en même temps.
«Chaque enseignant est programmé dans un temps requis pour qu’il puisse avoir les étudiants et je pense que ces mêmes dispositions ont été prises afin qu’on s’achemine au moins vers l’achèvement des cours qui étaient prévus à cet effet et qu’on puisse faire les évaluations finales», a prévu la Directrice générale.
Malgré les dispositions prises par les autorités de cet institut, la satisfaction des étudiants n’est pas effective.
«Pour l’instant on n’est pas vraiment satisfait à 100% puisque ce matin on devrait avoir de nouveaux masques, histoire de continuer à se protéger. Car on ne sait pas d’où sont venus les professeurs. On a aussi assez d’amis dans la salle et on ne sait pas d’où ils viennent. Et d’ailleurs, ici l’eau avec laquelle on lave nos mains n’est pas mélangée avec du chlore. Tout cela constitue des risques», s’inquiète Luc Traoré, étudiant en Licence 4 Communication.
Mariam KANTE