La commune rurale de Koyamah qui fait frontière avec la République sœur du Libéria, a été le théâtre de violents affrontements intercommunautaires. Si on s’en tient aux informations confiées par les autorités locales, quatre personnes ont trouvé la mort, plusieurs blessés et des biens privés saccagés.
Une semaine après ces événements douloureux et regrettables, le gouvernement est resté muet pour ne pas dire aphone. Aucun communiqué de compassion pour les familles endeuillées, ni de message de prompt rétablissement aux alités. Dans un passé récent, quelques heures seulement après les manifestations à Coyah, le même gouvernement s’est fendu d’un communiqué pour déplorer et condamner les violences.
Les habitants de Koyamah qui ont les mêmes DROITS et DEVOIRS que ceux de Coyah, attendent toujours le précieux sésame « communiqué du gouvernement ».
Cette géométrie variable dans la démarche de ceux qui nous gouvernent doit cesser. Pis, les sangsues appelés cadres ressortissants de la Forêt pataugent dans un mutisme profond. Ils sont plus nocifs, car pour certains, ce sont eux qui tirent les ficelles de la violence.
Ces allumeurs de feu connus pour avoir renié leur région, n’ont jusque-là pas communiqué officiellement. Ils attendent quoi ? Qu’ils soient photographiés pour le faire ?
Obnubilés par le confort du bureau, ces cadres ressortissants de la Forêt sont proches de leurs parents à une seule occasion: les élections.
Ils ne se gênent pas de se servir des pauvres villageois qui sont parfois menacés dans le seul et unique but de profiter des largesses du pouvoir.
Par Siba Guilavogui, journaliste et activiste