Alors que le tribunal de Dixinn rendait son verdict dans la matinée de ce mardi dans le dossier des leaders du FNDC, celui de Mafanco, s’est aussi prononcé cet après-midi sur le sort des autres membres du même mouvement. Au terme de deux jours de procès, le tribunal a requis finalement un an de prison assorti de 6 mois de sursis contre Elie Kamano du PDSG et Ibrahima Keita du parti RFD. Quant à Badra Koné, 3ème vice-maitre de la commune de Matam, il écope 3 ans d’emprisonnement dont 2 ans assorti de sursis.
Cette condamnation d’Elie Kamano, d’Ibrahima Keita et de Badra Koné, tous militants du Front National pour la Défense de la Constitution, a outré les avocats de la défense. Selon Me Gabriel Kamano, la sentence prononcée est d’une injustice pure et simple à l’encontre de leurs clients.
« Dans ce dossier, nous sommes en train de vivre une injustice d’État. Les décisions de condamnations sont distribuées par-ci par-là par les tribunaux de Dixinn et de Mafanko. Les décisions sont dictées par les pouvoirs publics pour faire taire toute voix dissidente dans cette histoire de troisième mandat et ça ne passera pas », s’indigne l’avocat.
Par ailleurs, cet avocat de la défense révèle que le procès de leurs clients est entaché d’assez d’irrégularités. Il ajoute que l’article 1er de la Constitution, oblige l’État à traité tous les guinéens au même pied d’égalité.
« Ce qui est déplorable dans cette affaire, c’est que le pouvoir public veut se servir de la justice pour faire taire toutes les voix dissidentes. C’est pourquoi nos clients pour le fait d’exprimer leur droit constitutionnel reconnu par l’article 10 de notre constitution, ont été condamnés à des peines lourdes. Il y a des citoyens qui font la promotion de la nouvelle constitution sans être inquiétés et un autre groupe qui est contre la nouvelle constitution, est traqué, emprisonné, humilié et condamné de façon injuste », déplore maître Kamano.
Il termine en affirmant avec certitude que le projet de troisième mandat ne passera jamais en Guinée et que la lutte du FNDC, va continuer jusqu’au bout.
Mariame DIALLO