La route nationale Kankan-Kissidougou est l’un des vastes chantiers entamés par le président Alpha CONDE mais dont la réalisation n’a pas vu jour. En chantier depuis juin 2014, ce réseau routier constitue de nos jours un véritable calvaire pour les usagers qui craignent le pire en cette période de grandes pluies.
L’on se souvient encore de l’ampleur qu’avait pris la cérémonie de la pose de la première pierre de la construction de cette route par le président CONDE en juin 2014. Et aussi, de l’allure avec laquelle l’entreprise EBOMAF a démarré les travaux. C’était un projet qui a donné espoir et illusion à tous les voyageurs qui circulent sur cet axe routier. Pour ces derniers, ce chantier allait finir dans un bref délai pour mettre terme aux cauchemars et calvaires qu’ils endurent pendant la traversée de cette route.
Mais très malheureusement 7 ans après, le constat de nos jours sur ce terrain laisse croire aux citoyens que ce projet n’était qu’un tape à l’oeil du locataire du palais sekoutoureya.
Les opérations de terrassement et de franchissement ont quasiment cessé sur le terrain ; les équipements de l’entreprise ont tous disparu et la voix continue à se dégrader. Une situation qui replonge les usagers dans le désespoir.
Pour parcourir cette route longue de 185 kilomètres, les voyageurs passent 6 à 7 heures au lieu de 2 ou 3 heures de temps de voyage. Témoigne Lancinè CONDE membre de la centrale syndicale des transporteurs qui connaît bien cette route :
<< ce n’est pas une route, mais plutôt une carrière. Maintenant Kissidougou-Kankan il faut 6 à 7 heures de temps. Normalement, on doit la parcourir en 2 ou 3 heures de temps>>.
Pour Youssouf Soumahoro chauffeur, il faut être un initier pour pouvoir conduire sur ce tronçon impraticable. << comme nous les Guinéens nous sommes habitués à la misère c’est pourquoi nous parvenons à conduire avec toutes les peines sur cette voix. Il n’y a pas de passage, on force la situation. >>
Au regard de ce que vivent les usagers sur ce tronçon, tout porte à croire que la reconstruction du tronçon Kankan-Kissidougou est plus qu’une urgence.
Depuis Kankan, Sékou Bourgeois CAMARA pour inquisiteur.net