Reçu ce mercredi 18 septembre 2019 par le premier ministre dans le cadre des consultations nationales, Dr. Dansa Kourouma, président du CNOSCG, a déjoué tous les pronostics. Dans sa rencontre avec Kassory Fofana, le président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne, s’est montré imprenable dans le débat actuel. En lieu et place d’une prise de position pour ou contre une nouvelle constitution, Dansa Kourouma, pose une problématique au chef du gouvernement, qui d’une manière inavouée, exprime la position du CNOSCG en faveur du respect des valeurs constitutionnelles.
Alors qu’il était pressenti être favorable à une nouvelle constitution, Dr. Dansa Kourouma dans son entretien avec le premier ministre, s’est montré plutôt attaché au respect des valeurs constitutionnelles. Entre le « Oui et le Non », le président du CNOSC a envoyé l’émissaire du président de la république, à une réflexion pénible dans leur démarche pour une nouvelle constitution. Des questionnements qui se situent autour de l’opportunité d’une nouvelle constitution et la faisabilité de la chose.
« En quoi est-ce que ces consultations sont représentatives de l’opinion du peuple? Qu’est-ce qu’on reproche à l’ancienne constitution et qui a porté préjudice au fonctionnement normal de l’Etat ? Quelles sont les bases juridiques pour parler de nouvelle constitution ? Et quelles sont les justifications de l’impact du changement constitutionnel sur les conditions à la fois politiques, sociales et économiques de la Guinée ? Quelle est la procédure d’élaboration d’une nouvelle constitution quand l’ancienne est en vigueur ? » Ce sont entre autres les questions posées par le président du CNOSCG.
Parlant de la tenue des élections législatives au cours de l’année 2019, le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne, soutient la démarche pour la légitimité de l’Assemblée nationale, au regard de son importance dans le fonctionnement du pays.
« On a affirmé qu’on est tous partant pour que les élections se tiennent cette année. La raison est toute simple parce que on a demandé depuis le 16 avril, on le réitère parce qu’il faut que l’Assemblée nationale soit légitime pour discuter de certaines questions de la nation. On n’a pas insisté sur une question de date. Pour parler de date, d’abord la CENI est l’institution compétente pour donner une indication de date pour les élections. Aucune autre entité ne peut se substituer à cela. Ça c’est la constitution qui définit cette prérogative. Mais elle doit s’assurer que toutes les conditions matérielles, techniques et financières sont réunies pour organiser des élections libres, transparentes, crédibles et inclusives », explique Dansa.
Poursuivant, le président du CNOSCG, promet de rencontrer la CENI dans le cadre du dialogue inter-partis, ou avec des délégations pour s’assurer que ces hypothèses existent avant de déterminer sa position sur la faisabilité de la tenue des législatives le 28 décembre 2019.
« Il faut que les commissaires de la CENI après prestation de serment, arrêtent de s’identifier aux entités qui les ont désigné. C’est un parjure », ajoute le président du CNOSCG.
Selon Dansa Kourouma, c’est à travers les éléments de réponses aux différentes préoccupations exprimées par son organisation qu’ils sauront définir leur position pour ou contre une nouvelle constitution.
Maké FOFANA