A en croire Dr Oussou Fofana, vice-président de l’UFDG, la Guinée se repositionne à adopter la désobéissance totale dans tout le pays à partir de la semaine prochaine.
Au siège du principal parti d’opposition ce samedi 15 février 2020, deux points étaient à l’ordre du jour: le décret sur le référendum au mois de mars et les tueries lors des manifestations contre le projet de changement de constitution.
« Vous avez vu le décret de M. Alpha Condé. Il vous a dit que la campagne pour les élections législatives est terminée. Il dit maintenant que ce sera la campagne pour son référendum. Là ce n’est pas un parti politique, c’est un contrôle citoyen (…) », rappelle Fodé Oussou.
Pour empêcher les démarches pour la réussite de ce projet, le FNDC a publié un communiqué dans lequel il compte relancer ses manifestations dites « résistance active pacifique » le mercredi et jour suivant.
« A partir de mercredi et jeudi jusqu’au 1er mars, nous fermons tout, on arrête tout, nous restons dans la rue. Il faut qu’on soit dans la rue comme au Soudan. Chacun va prendre une pancarte, il sort, il se promène et dit qu’il ne veut pas de la nouvelle constitution. L’image que ça va donner, ça va prouver à M. Alpha Condé qu’il n’a pas de monde », a dit Dr Oussou Fofana aux militants de l’UFDG avant d’ajouter.
« Après, nous allons demander à M. Alpha Condé de faire lui-même au palais du peuple un meeting des gens qui sont d’accord pour ce référendum. Il n’aura que ses ministres et les militants de la 25ème heure. Est-ce que vous êtes d’accord ? Le problème du 1er mars ne se règle pas le 1er mars. Le problème du 1er mars se règle avant le 1er mars. A partir du mercredi, jeudi et les jours suivants, nous rentrons dans la désobéissance totale dans ce pays. Personne ne peut vous interdire de sortir dans la rue. Nous sortirons dans la rue, on va préparer dans la rue, on va manger dans la rue pour prouver au monde que nous ne sommes pas pour Alpha Condé », ajoute-t-il.
Regrettant la mort du jeune Idrissa Barry, lors de la précédente manifestation, le vice-président du parti de Cellou Dalein Diallo a rassuré que ce cas sera le dernier.
« Même s’il n’y a aucun moyen d’empêcher d’autres meurtres, car ils sont près de 150 jeunes à être tués depuis le 3 avril 2019. A partir de maintenant si Alpha Condé et son gouvernement tuent un seul Guinéen, ça va être son départ. Le dernier qu’il a tué dans ce pays s’appelle Idrissa Barry, après ça il n’aura plus rien. Préparez-vous pour les mercredis et jeudi. Nous prenons la rue de Conakry et de l’intérieur du pays », a averti Fodé Oussou Fofana.
Maké FOFANA