L’écrivain Guinéen, Thierno Monenembo, adhère officiellement au Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC). Au cours d’une conférence de presse qu’il a animé ce mardi 25 juin à Conakry, l’auteur du roman ‘’Les Crapauds brousse’’, a laissé entendre qu’il partage pleinement les valeurs cardinales que défend le FNDC.
« Je partage les principes et idéaux, et l’initiative qui défende notre constitution. Je pense en effet, que la constitution n’est pas une chose d’important, c’est quelque chose de sacrée et le mot sacré, malheureusement est de plus en plus galvaudé en Afrique. Notre tradition est sacrée, nos lois traditionnelles étaient sacrées elles-mêmes pas seulement les sujets. On ne peut pas brimer les lois. Si un président des USA Viol une loi dans la constitution, il sera limogé, si vous regardez aujourd’hui, le président Alpha Condé est à la fin de son deuxième mandat, il a été élu sur la base de notre constitution qui garantie la stabilité de l’État », a-t-il expliqué.
Pour Thierno Monenembo, la Guinée appartient au peuple de Guinée. Elle n’est ni un individu, ni à un parti politique et ni à une communauté.
« Malheureusement, depuis l’indépendance, celui qui vient au pouvoir est le seul propriétaire de la Guinée, il faut en finir cette pratique. Tant qu’on jonglera avec la constitution, le principe de l’État de droit sera mis en cause. Donc, le combat que nous menons, n’est pas politique, c’est un combat pour tout le monde », précise l’écrivain.
Selon lui, la défense de la constitution n’est pas politique.
« C’est une question de citoyenneté. Nous sommes obligés de défendre notre constitution qui n’est qu’un droit citoyen. N’importe quel homme qui a le pouvoir, est un fauve en puissance. Si vous le donnez le pouvoir, il va dévorer tout le monde, il faut limiter le pouvoir de celui qui est au pouvoir. Cette idée doit pénétrer dans chacun de nous », estime-t-il.
Poursuivant, le prolifique écrivain se dit convaincu de la menace qui pèse sur la constitution Guinéenne actuelle, non pas pour une reforme en tant que telle, mais pour des ambitions électorales.
« Si cette constitution mérite une réforme, elle doit se faire en dehors de toute ambition électorale. Ce n’est pas maintenant 9 ans au pouvoir qu’il va changer, s’il estime que la constitution est tordue, son pouvoir aussi est tordu. Il faut dire à Alpha Condé que ce n’est pas à 85 ans qu’on commence à devenir un dictateur », déclare Monenembo.
Le peuple de Guinée doit se lever pour défendre la constitution, pour imposer l’alternance, sans lesquelles il n’y a pas une démocratie. Conclut Thierno Saïdou Diallo, dit Monenembo.
Mamady Kansan DOUMBOUYA