Le manque de toilettes publiques dans nos villes et entre nos villes est un sérieux problème de société auquel il va falloir faire face rapidement et forcément. Il s’agit de marquer une différence et d’accepter une évolution de nos mœurs. Le droit aux toilettes publiques est un droit qui mérite d’être mieux aménagé, Il s’agit du droit de se soulager aisément dans un endroit propre, propice et facilement accessible.
Ce droit relève du droit du citoyen et de l’aménagement des espaces publics. Dans ce domaine, aucun progrès n’est repérable dans notre pays et cela constitue un véritable calvaire notamment pour ceux qui voyagent à l’intérieur du pays. Ce sujet si négligé est révélateur de retards manifestes et pourrait bien être un terrain de possibles innovations culturelles dans notre société. En attendant, le voyageurs, touristes et autres visiteurs n’ont aucune chance de tomber sur un endroit bien aménager à mi chemin.
Les pouvoirs publics doivent penser à construire des espaces aménager pour voyageurs et les organisations de la société doivent inviter nos architectes et autres ingénieurs d’intégrer cette importante question hygiénique, sanitaire et tout simplement humain de WC, urinoirs dans les projets de construction. Une pièce large réservée et équipée et entretenue comme toilette est un indicateur de progrès social. Les lieux destinés à recevoir un public souvent« pressé » doivent être propres bien rangés et sans aucun danger.
Selon le Conseil de concertation pour l’approvisionnement en eau et l’assainissement (WSSCC), l’organisme partenaire de l’ONU pour l’assainissement, la Journée mondiale des toilettes est célébrée chaque 19 novembre de l’année. Le Gouvernement Guinéen devrait en tenir compte. Le niveau de consommation et la surpopulation interpellent et exigent des comportements et des mesures correspondantes.
La Directrice Général du WSSCC a largement expliqué les méfaits de la défécation en plein air comment nous pouvons y mettre fin.
Question: Qu’est-ce que la défécation à l’air libre et où est-elle la plus pratiquée ?
La défécation à l’air libre c’est quand les gens utilisent des espaces non aménagés et en plein air pour leurs besoins – par exemple, dans les champs, les forêts, les buissons, les lacs et les rivières – les bordures de route plutôt que dans les toilettes.
De façon globale, la pratique diminue régulièrement et progressivement mais son élimination d’ici 2030 –qui est l’une des cibles des Objectifs de Développement Durable (ODD)– nécessite une accélération substantielle de l’utilisation des toilettes, notamment en Asie centrale et du Sud, en Asie de l’Est et du Sud-Est ainsi qu’en Afrique subsaharienne.
Les agences de l’ONU signalent que sur les 673 millions de personnes qui pratiquent la défécation en plein air, 91% se fait généralement en zone rurale et 90% vivent dans des zones rurales. Une augmentation de la population en Afrique, en Asie mais aussi dans certains États d’Océanie, entraîne une croissance localisée de la défécation en plein air.
Recommandations:
– une vaste campagne de sensibilisation
– une journée nationale « de l’hygiène publique » chaque 19 novembre.
L’environnement et la santé publique sont des chantiers de la paix.
Honorable Dr. Sekou Koureissy CONDE
Président du Parti ARENA (Alliance pour le Renouveau National)
Président de la Commission Education à l’Assemblée Nationale