Le président de mouvement UFDG Renouveau, s’est prononcé ce mardi 11 juin 2019, sur l’actualité sociopolitique actuelle de la Guinée, dominée par les débats sur une éventuelle modification constitutionnelle. Pour Bah Oury, ce débat n’est pas opportun au vu de la situation actuelle de la Guinée et de la sous-région.
D’entrée, le leader du mouvement renouveau à d’abord fait un rappel historique sur le changement de la constitution intervenu en 2001, dont les conséquences se sont soldées par une décennie de crises politiques et sociales.
L’ancien ministre de la réconciliation nationale, précise aussi que l’actuelle constitution est la résultante de toute cette période, élaborée avec toutes les composantes du pays. Il considère donc, que politiquement et juridiquement, le moment n’est pas opportun de procéder à une réforme constitutionnelle dans le pays.
<< L’expérience et la stabilité du pays, nous demande de laisser la constitution telle qu’elle est, pour la conforter avec le temps et pour avoir la capacité dans un autre contexte beaucoup plus stable, d’envisager dans les années à venir, comment faire des révisions constitutionnelles >>, propose Bah Oury.
Le président de l’UFDG Renouveau, précise que la loi fondamentale actuelle, n’est tout de même pas fermer à une révision. Membre du Front national pour la défense de la constitution, il considère prématuré, la démarche du FNDC qui a défini une liste de certains cadres promoteurs d’un 3e mandat à la cour pénale internationale.
<< Il faut qu’on fasse attention dans cette démarche. Lorsqu’on est à plusieurs, il faut une large concertation préalable. Ça c’est un. Et secondo, il faut éviter d’être instrumentalisé ou manipulé pour des intérêts qui n’ont rien à voir avec les intérêts de la cause pour laquelle on est censé être ensemble >>, estime Bah Oury.
Récemment, plusieurs ministres du gouvernement ont soutenu l’idée d’une modification constitutionnelle. A cela, le fondateur de l’UFDG réagit.
<< Ils ne peuvent pas dire qu’ils ont été contraints de le faire. Ceux qui ne veulent pas, ont la possibilité de démissionner. Ceux qui le font et qui le déclarent, assument leur engagement dans cette initiative et la population en tirera les conséquences >>, explique-t-il.
Sur les propos du président de l’institution nationale indépendante des droits humains (INIDH) en Guinée, qui approuve l’idée d’une nouvelle constitution, Bah Oury dit attendre de suivre toute la déclaration avant de se prononcer sur cet avis.
Idrissa BARRY