Présentation ce mardi 23 Avril 2019, à l’université Kofi Annan de Conakry, d’un livre intitulé << L’ethnicité et la formation d’un Etat nation en Guinée >>. Cet ouvrage composé de trois chapitres, aborde essentiellement la question de la division ethnique qui existe aujourd’hui en Guinée.
Pour parler de son livre, Oumar Diakhaby l’auteur, a tout d’abord engagé un débat entre les représentants des partis politiques présents à la dédicace, sur la problématique de l’ethnicité en guinée par rapport à leur implication avant de présenter son œuvre.
<< Dans cet ouvrage de trois chapitres, je traite une question épineuse, une question centrale qui concerne tous les guinéens. J’essaye de procéder à des propositions de solutions en vue d’une sortie de cette forme d’organisation sociale. Justement pour prévenir ce qu’on appel un « Etat nation » qui veut dire une société dans laquelle les gens vivent de façon égalitaire en tant que citoyen et non pas en tant qu’individu ethnique >>, explique l’auteur.
Plus loin, l’écrivain reconnaît que les fils de la Guinée, sont divisés par les politiques. Selon lui, mieux vaut prévenir que guérir, car, affirme-t-il, à force de s’approcher du feu on fini par se brûler.
<< Il faut ouvrir les débats au niveau national, il faut en parler dans les différents médias. Donc, j’invite tous les guinéens, la société civile, les médias à faire des débats, car si les jeunes ne s’intéressent pas à la question, les partis politiques finiront par instrumentaliser les gens et c’est ce qui aboutira à des affrontements sanglants, qui n’est pas aujourd’hui souhaitable dans notre pays >>, précise Oumar Diakhaby.
Pour finir, le littéraire déclare que sur le plan systématique, la Guinée n’est pas une famille mais qu’elle peut le devenir.
<< La Guinée n’est pas une famille car dans un pays ou les militaires peuvent tuer les citoyens, et lorsque ses mêmes citoyens peuvent tuer les militaires et la police, on ne parle pas de famille. Alors, même si elle existait y a eu divorce. Mais à travers un contrat social, une union entre les différentes communautés, on peut aller de l’avant, on peut se constituer en famille >>, rassure l’auteur de l’ouvrage.
Il précise cependant, que les guinéens peuvent faire en sorte qu’il y ait un seul père de famille, un président de la république qui prendrait tous les citoyens comme étant ses propres enfants sans aucune différence, a-t-il conclut.
Mariame DIALLO